HSBC a renouvelé sa recommandation Surpondérer et son objectif de cours de 116 euros sur Allianz. Les résultats du groupe montrent un bilan solide et un dividende en hausse, alors que les résultats bénéficient de meilleures marges et de meilleures conditions de marché, souligne le broker.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Fondé en 1890 et numéro un européen de l'assurance, Allianz AG est présent dans plus de 70 pays où se répartissent quelques 60 millions de clients et 174 000 employés. Le groupe allemand opère à la fois sur l'assurance dommages, l'assurance vie et l'assurance des personnes. Allianz s'est renforcé ces dernières années en prenant le contrôle des AGF en France et de RAS Group and Lloyd Adriatico en Italie.
Allianz est également un acteur majeur dans le domaine des services financiers par le biais notamment de Dresdner Asset Management et Dresdner Bank. Le groupe compte encore parmi ses entités le spécialiste de l'obligataire PIMCO, RCM dans la recherche actions ainsi que Nicholas-Applegate et Oppenheimer Capital dans la gestion. Allianz a opté pour le statut de "société européenne" (SE). L'assureur a achevé une complète réorganisation interne qui a abouti à la naissance d'Allianz SE.
Les points forts de la valeur
- Confirmant son redressement depuis la crise financière des années 2001-2002, le numéro un européen de l'assurance a enregistré un nouveau record de son résultat net, en hausse de 13,5% à 7,97 milliards d'euros en 2007. Malgré les grandes difficultés du secteur de la finance, heurté de plein fouet par la crise du "subprime", le groupe a maintenu une croissance soutenue.
- Les activités Vie et Santé continuent de doper le titre, grâce à des résultats opérationnels en nette progression.
- Le groupe bénéficie du dynamisme des marchés émergents d'Europe de l'Est, d'Asie et même de certains pays européens, comme la France et l'Italie, qui ont présenté de forts taux de croissance.
Les points faibles de la valeur
- Avec la faiblesse du dollar, la branche assurance-vie aux Etats-Unis du groupe demeure un problème.
- Dresdner Bank continue de peser sur les résultats du groupe en raison de la crise du "subprime". La filiale a perdu 549 millions d'euros en 2007 en raison principalement de la crise financière.
Comment suivre la valeur
- Les revenus des assureurs sont fortement conditionnés par l'évolution des marchés financiers et des taux d'intérêt, dans la mesure où les primes versées par les assurés, réserves déduites, sont réinvesties. Notons que le résultat de ces placements est appelé résultat financier par opposition au résultat technique, égal aux primes nettes moins les coûts des sinistres, de souscription et de gestion. De même, les marchés financiers influent sur les activités d'assurance-vie.
- Par ailleurs, les catastrophes climatiques (type tempête), les actes terroristes, ou tout événement de nature à impliquer pécuniairement les compagnies d'assurance, sont susceptibles de peser sur le titre.
- Une opération de rachat des minoritaires de l'assureur français AGF est très probable à terme, mais les questions en suspens restent nombreuses. Il faudra probablement attendre que la compagnie augmente la rentabilité de ses activités d'assurance-vie en Allemagne, pérennise le redressement de Dresdner Bank et achève sa réorganisation.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Finance - Assurance
Les agences de notation ont récemment souligné la fragilité du marché français de l'assurance et en particulier la faible rentabilité des assureurs. Ainsi, selon Fitch Ratings, le défi pour les assureurs français (en vie comme en non-vie) sera de restaurer leur rentabilité, et donc leur solvabilité, alors que l'ENVIRONNEMENT financier reste incertain. L'agence de notation a donc récemment maintenu la perspective négative qu'elle avait attribuée au secteur en octobre 2008. Ce point de vue est corroboré par l'analyse de Mood'ys, qui a placé en octobre dernier, le marché français sous perspective négative, ce qu'il avait déjà fait auparavant pour l'assurance européenne. L'agence insiste sur le fait que l'assurance française, qui a bien traversé la crise, pourrait souffrir en 2010-2011 de plusieurs facteurs négatifs : une demande en baisse, une rentabilité opérationnelle sous pression et une exposition aux risques toujours importante. Moody's estime même que la demande pour l'assurance-vie devrait reculer à long terme, essentiellement pour les supports en unités de compte. La concurrence renforcée, en vie comme en non-vie, devrait fragiliser les marges.
Finance - Banques
Le Comité de Bâle, qui vise à réformer le secteur bancaire, désire renforcer la qualité et la transparence du capital de base Tier-1 (noyau dur du capital), pour permettre aux banques de mieux absorber d'éventuelles pertes. Si, sous Bâle 2, les banques pouvaient ne détenir que 2% de capital rapportés à leurs actifs pondérés, les régulateurs surveilleront à l'avenir davantage la qualité des fonds propres retenus dans le calcul du Tier-1. Un nouveau ratio, dit d'effet de levier, sera introduit pour éviter un trop fort endettement des banques. Avant même de connaître précisément le niveau des exigences imposées par les régulateurs, un certain nombre de banques françaises ont récemment consolidé leurs fonds propres, à l'image de BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BPCE. Ailleurs, DnB NOR, BBVA, Intesa, Unicredit, ont également fait appel au marché. Ces décisions font suite à la mise en place du calendrier établi lors du G20 de Pittsburgh, qui prévoit de définir de nouvelles règles sur la qualité et le montant des fonds propres l'an prochain, pour les appliquer d'ici fin 2012.