Après quatre séances d'affilée de hausse, la Bourse de Paris marquait une pause jeudi au cours des premiers échanges (-0,62%), dans un marché soumis à des prises de bénéfices et prudent avant la réunion en début d'après-midi de la Banque centrale européenne (BCE).
A 09H20 (08H20 GMT), l'indice vedette lâchait 23,98 points pour s'inscrire à 3.818,60 points.
Les yeux des investisseurs sont braqués sur Francfort, où ils attendent des précisions et éventuellement un calendrier sur le dispositif de sortie de crise et le retrait de liquidités de la part de la BCE sur les marchés.
Certains analystes estiment que Jean-Claude Trichet, président de la BCE, ne donnera aucune indication alors que d'autres pensent qu'il ne peut se permettre de rester muet après les engagements pris en début d'année.
"La BCE ne peut pas ne rien annoncer du tout, au risque de conforter les spéculateurs dans le sentiment que la situation est grave", estime la note d'analyse quotidienne d'Aurel.
L'annonce d'un taux de chômage en France qui a nettement augmenté au quatrième trimestre 2009 retrouvant le niveau de 1999, à 9,6% en métropole, est également de nature à peser sur le marché.
De nombreux résultats et changements de recommandation animaient la cote.
Dopé par des résultats encourageants, Vinci prenait en début de matinée 3,12% à 41,45 euros, la plus forte hausse du CAC 40.
En hausse également Safran (+0,52% à 17,38 euros) et EADS (+0,87% à 15,61 euros) profitant tous deux d'un relèvement de leurs recommandations.
Peugeot qui a abandonné son alliance avec Mitsubishi progressait de 0,43% à 20,79 euros.
Du côté des baisses, GDF Suez (-3,14% à 26,56 euros). Le marché sanctionne la révision en baisse des prévisions de croissance d'Ebitda du groupe d'ici à 2011 et la publication d'un bénéfice net part du groupe de 4,5 milliards d'euros (hors cession) pour 2009, contre 6,5 milliards d'euros en 2008.
Gemalto est également parmi les plus fortes baisses (-1,02% à 30,64 euros) après avoir annoncé un recul de son chiffre d'affaires 2009 et un bénéfice net quasi stable.