Les marchés européens ont clôturé proches de l'équilibre après une séance mitigée. Les statistiques économiques en demi-teinte publiées à Wall Street n'ont pas permis aux bourses européennes de se redresser. La baisse inattendue des promesses de ventes immobilières aux Etats-Unis a ainsi fait s'évaporer les espoirs d'une nouvelle séance de hausse. Côté valeurs, GDF Suez a pesé sur la tendance à Paris après des résultats décevants. Le CAC 40 a terminé en repli de 0,37% à 3 828,41 points et l'Eurotop 100 a grappillé 0,02% à 2 202,89 points.
Ahold (+4,76 % à 9,624 euros) a profité d'une performance opérationnelle solide. Une bonne surprise étant donné les commentaires prudents du distributeur lors de la publication des ventes du quatrième trimestre, a expliqué Credit Suisse. Les investisseurs ont aussi apprécié l'annonce d'une hausse de 28% du dividende à 0,23 euro par action et d'un programme de rachat d'actions de 500 millions d'euros à réaliser dans les 12 mois.
Vinci (+ 2,63% à 41,32 euros) a pris la tête du CAC 40 après la publication de résultats 2009 meilleurs qu'attendu et de perspectives rassurantes. Dans un ENVIRONNEMENT économique incertain, le leader mondial du BTP et des concessions fait du maintien de sa rentabilité sa priorité 2010. Le groupe a réduit l'an passé sa dette de 1,7 milliard à 13,7 milliards et généré 3,3 milliards de cash flow opérationnel, deux performances supérieures aux attentes des analystes. Séduit par cette publication, Credit Suisse, à l'achat sur la valeur, a relevé son objectif de cours de 57 à 62 euros.
Arkema a reculé de 3,66% à 25,81 euros pénalisé par des perspectives décevantes et malgré des résultats annuels conformes aux attentes. Le groupe de chimie a réalisé en 2009 une perte nette de 172 millions d'euros après un bénéfice net de 100 millions en 2008. L'Ebitda a reculé de 38% à 310 millions d'euros. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un Ebitda de 313,17 millions. Cette déception s'explique principalement par une dégradation plus forte que prévu des conditions de marché dans les Produits Vinyliques au quatrième trimestre.
Les chiffres macroéconomiques
Le produit intérieur brut de la zone euro a augmenté de 0,1% au quatrième trimestre par rapport au troisième selon les chiffres du bureau des statistiques de l'Union européenne. Sur un an, le PIB a reculé de 2,1%.
La Banque centrale européenne a laissé ses taux directeurs inchangés à l'issue de la réunion de son conseil de politique monétaire, comme attendu par le marché. Le taux de refinancement demeure à 1,00% ; le taux de facilité de dépôt reste à 0,25% et le taux de prêt marginal à 1,75%. Ces taux restent inchangés depuis le 7 mai 2009. De son côté, la Banque d'Angleterre a également maintenu son taux directeur inchangé à 0,5%.
Aux Etats-Unis, les promesses de ventes immobilières ont chuté de 7,6% en janvier alors qu'elles étaient attendues en hausse de 1%.
Aux Etats-Unis, les commandes à l'industrie ont progressé de 1,7% en janvier après une hausse de 1,5% en décembre, chiffre révisé de 1%. Les économistes tablaient en moyenne sur une progression de 1,8%.
La productivité aux Etats-Unis au quatrième trimestre a été révisée à la hausse à +6,9%, à comparer avec une précédente estimation de +6,2% et un consensus de +6,3%. Le coût unitaire du travail a reculé de 5,9% au quatrième trimestre, contre -4,4% en première estimation et un consensus de -4,5%.
Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé à 469 000 au cours de la semaine qui s'est terminée le 27 février, à comparer avec un consensus de 470 000. Le chiffre de la semaine dernière a été révisé à la hausse de 496 000 à 498 000.
A la clôture, l'euro cote 1,3555 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.