Les futures sur indices prédisent un très net rebond des marchés européens aujourd'hui après les lourdes pertes enregistrées hier. Tout comme hier, les investisseurs attendent aujourd'hui de nombreuses publications macro-économiques. Ils ont rendez-vous avec ce matin avec le taux d'inflation en janvier en Europe, puis avec plusieurs chiffres importants aux Etats-Unis à paraître cet après-midi, notamment l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan pour février. La hausse des cours des matières premières pourrait soutenir les secteurs minier et énergétique.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'un grand corps noir de 54 points qui recouvre le gap formé entre le 5 et le 17 février. Le marché parisien avait d'abord ouvert la séance sur une note positive en se reprenant depuis le haut du gap situé à 3690 points mais les statistiques américaines décevantes ont permis aux intérêts vendeurs de reprendre l'initiative à la Bourse de Paris. La figure en Island Reversal vient d'être invalidée fragilisant ainsi nettement la configuration technique. Le bureau d'études DayByDay adopte maintenant un biais négatif pour les prochains jours. Les cours se dirigent vers le support majeur testé au début du mois de février et situé à 3550 points.
Les valeurs à suivre
TECHNIP
Technip, leader d'une joint venture avec Chiyoda, a remporté auprès de Qatar Liquefied Gas Company Limited un contrat d'ingénierie, de fourniture des équipements et de construction pour le projet « Plateau Maintenance » (Plateau Maintenance Project - PMP) à Ras Laffan, au Qatar. « Ce contrat comprend une nouvelle unité d'élimination des gaz acides, une nouvelle unité de récupération du soufre, ainsi que des modifications des installations auxiliaires pour faire face à l'augmentation du débit de gaz dans les trains de gaz naturel liquéfié existants », a expliqué le groupe parapétrolier.
EIFFAGE
Eiffage a publié un résultat net part du groupe 2009 de 190 millions d'euros, en recul de 35,1%, et un résultat opérationnel courant de 1,017 milliard d'euros, en repli de 7,3%. Déjà publié, le chiffre d'affaires du groupe de construction et de concessions est resté pratiquement stable à 13,233 milliards d'euros. Eiffage revendique un carnet de commandes de 9,88 milliards d'euros. Le groupe a proposé le maintien d'un dividende de 1,20 euro par action. Concernant ses perspectives pour 2010, Eiffage prévoit un chiffre d'affaires consolidé stable à 13,3 milliards d'euros.
SAINT GOBAIN
Saint-Gobain a dévoilé un résultat net courant, c'est-à-dir, hors plus ou moins-values de cessions, dépréciations d'actifs et provisions non récurrentes significatives, de 617 millions d'euros, en baisse de 67,8%. Les analystes interrogés par Thomson Reuters visaient en moyenne 598 millions d'euros.Le résultat d'exploitation s'est, lui, élevé à 2,216 milliards d'euros, en recul de 39,3%. Le chiffre d'affaires a baissé de 13,7% à 37,786 milliards d'euros, à comparer avec un consensus de 37,74 milliards d'euros.
SPIR COMMUNICATION
Spir Communication a essuyé en 2009 une perte nette de 92,9 millions d'euros, contre un bénéfice de 10,5 millions d'euros en 2008. Le spécialiste de la communication locale a pris en compte une dépréciation de la participation détenue dans la société S3G Com pour un montant de - 29,8 millions d'euros. Par ailleurs, le groupe a été impacté au niveau opérationnel par des éléments non courants, qui s'élèvent à -31,4 millions d'euros de charges de restructuration et à -26 millions de provisions pour dépréciations d'écarts d'acquisition.
Les chiffres macroéconomiques
11h00
Inflation pour le mois de janvier / ZONE EURO
14h30
Nouvelle estimation de la croissance au quatrième trimestre / ETATS-UNIS
15h45
Indice des directeurs d'achat de Chicago pour le mois de février / ETATS-UNIS
15h55
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour février (définitif) / ETATS-UNIS
16h00
Ventes de logements anciens pour le mois de janvier / ETATS-UNISVers 8h30, l'euro cote 1,3568 face au dollar américain.
Hier à Paris
Les marchés européens ont connu un sévère repli suite à la publication d'une série de statistiques décevantes en Europe comme aux Etats-Unis. Standard & Poor's et Moody's ont par ailleurs annoncé qu'ils pourraient dégrader la note souveraine de la Grèce, alimentant les craintes du marché. A Paris, la seule valeur du CAC 40 à échapper à la baisse est France Télécom, qui a publié des résultats et des perspectives rassurants. Sur l'ensemble de la séance, le CAC 40 a perdu 2,02% à 3 640,77 points et l'Eurotop 100 a reculé de 1,72% à 2 124,36 points.
Hier à Wall Street
Les indices américains ont terminé la journée de jeudi en territoire négatif, mais ont toutefois limité leurs pertes à l'issue d'une séance mouvementée. Les craintes sur la santé de l'économie ont pesé à nouveau, avec la publication de chiffres économiques décevants sur le front des commandes de bien durables et des inscriptions hebdomadaires au chômage. De plus, la situation financière de la Grèce pèse toujours sur le moral des investisseurs. Jeudi, le Dow Jones a perdu 0,51% à 10 321,03 points et le Nasdaq a reculé de 0,08% à 2 234,22 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Free Cashflow : Terme anglais fréquemment utilisé à la place de " flux de trésorerie disponible après impôt ". Il s'agit du flux de trésorerie (l'apport de liquidités) issu de l'activité de l'entreprise, diminué des charges d'imposition. Le free cashflow représente en fait les liquidités disponibles pour rembourser les emprunts contractés par l'entreprise ou pour rémunérer ses actionnaires.
EBITDA : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'EBE français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.