Les marchés européens se sont offerts un bon rebond aujourd'hui, mais toutefois pas suffisant pour effacer les pertes des derniers jours. Les statistiques économiques américaines étaient pour le moins mitigées. Cette hausse a été emmenée par les valeurs financières, mais aucun secteur en Europe n'a fini dans le rouge. A Paris, les investisseurs ont réservé un bon accueil aux résultats 2009 et aux perspectives 2010 de Saint Gobain. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 1,87% à 3708,80 points et le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,96% à 2144,84 points.
En Espagne, Telefonica a gagné 2,31% à 17,29 après la publication de résultats 2009 globalement conformes aux anticipations des investisseurs. Aucune surprise non plus du côté des objectifs 2010, l'opérateur télécoms a réitéré ceux qu'il avait communiqués en octobre. Hier son concurrent français France Télécom a dévoilé une performance annuelle légèrement supérieure aux attentes, tandis que l'opérateur allemand Deutsche Telekom a présenté des prévisions décevantes.
A Paris, Saint-Gobain (+ 7,87% à 34,52 euros) a signé de loin la plus forte hausse du CAC 40, soutenu par des résultats annuels en ligne avec les attentes et l'annonce de mesures supplémentaires de réductions des coûts. Dans le sillage de Saint-Gobain, son principal actionnaire, la société d'investissement Wendel, s'adjuge 3,71% à 39,82 euros. Le numéro un mondial des matériaux de construction a réalisé en 2009 un résultat net courant, c'est-à-dire, hors plus ou moins-values de cessions, dépréciations d'actifs et provisions non récurrentes significatives, de 617 millions d'euros, en baisse de 67,8%. Les analystes interrogés par Thomson Reuters visaient en moyenne 598 millions d'euros.
En revanche, Eiffage (- 2,85% à 34,20 euros) a enregistré la plus mauvaise performance du compartiment srd de la Bourse de Paris, pénalisé par des résultats annuels inférieurs aux attentes et des perspectives en demi-teinte. Le huitième groupe européen de construction et de concessions a réalisé en 2009 un résultat net part du groupe en recul de 35,1%, et un résultat opérationnel courant de 1,017 milliard d'euros, en repli de 7,3%. Eiffage revendique un carnet de commandes de 9,88 milliards d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
Le taux d'inflation annuel de la zone euro a été de 1% en janvier 2010, contre 0,9% en décembre 2009. Un an auparavant, il était de 1,1%. Le taux d'inflation mensuel a été de -0,8% en janvier 2010.
Les ventes de logements anciens aux USA ont reculé de 7,2% à 5,05 millions en rythme annualisé en janvier après 5,44 millions en décembre. Les analystes attendaient un chiffre de 5,50 millions.
L'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan est ressorti à 73,6 au mois de février contre 74,4 en janvier. Les analystes tablaient sur un chiffre de 74,0.
La hausse du PIB aux Etats-Unis au quatrième trimestre est ressortie à 5,9% en deuxième estimation contre un chiffre de 5,7% en première estimation. Les analystes tablaient sur un chiffre inchangé. Le déflateur implicite est ressorti en hausse de 0,4% sur la période, là où le marché anticipait une progression de 0,6%.
A la clôture, l'euro cote 1,3671 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.