Les futures sur indices prédisent une ouverture en baisse des bourses européennes dans le sillage des marchés asiatiques. Après la hausse d'hier, les investisseurs pourraient prendre leurs bénéfices, sur fond de scepticisme quant aux propos de Ben Bernanke hier devant le Congrès. Sur le front des chiffres macro-économiques, la journée s'annonce chargée. Outre le moral des ménages et l'indice des prix à la production pour le mois de janvier publiés dans la matinée, le marché a rendez-vous cet après-midi avec les commandes de biens durables pour le mois de janvier aux Etats-Unis.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'un petit doji star de 44 points positionné au-dessus de la figure en Island Reversal. Le marché parisien a d'abord subi une prise de bénéfices avant de se reprendre dans le sillage de Wall Street. Les intérêts vendeurs ont essayé de reprendre l'initiative à la Bourse de Paris mais cette première tentative s'est soldée par un échec au contact du support situé à 3690 points représentant le haut de l'Island Reversal initié entre le 5 et le 17 février. Pour les heures à venir, la zone de support comprise entre 3690 et 3671 points et correspondant à un gap risque d'être à nouveau testée. Le bureau d'études DayByDay maintient son avis neutre pour les heures à venir.
Les valeurs à suivre
IPSOS
Ipsos a publié un résultat net part du groupe 2009 de 52,7 millions d'euros, en hausse de 2,4 %, et une marge opérationnelle après éléments non récurrents de 88,7 millions d'euros, en recul de 9,5%. Sur la base d'un chiffre d'affaires en décroissance organique de 3,8% à 943,70 millions d'euros, le spécialiste des études par enquête a enregistré un taux de marge opérationnelle de 9,4%, contre 10% en 2008.
TOUPARGEL
Dans un ENVIRONNEMENT de consommation dégradé en 2009, Toupargel a contenu la baisse de son chiffre d'affaires, préservé sa marge commerciale et limité le retrait de son résultat. Le spécialiste de la livraison à domicile de produits alimentaires aux particuliers a réalisé l'an dernier un résultat net en repli de 9,5% à 13,3 millions d'euros. Le résultat opérationnel est en retrait de 3,1 millions d'euros à 21 millions, pénalisé notamment par la hausse des frais de personnel dans l'activité Surgelés. Le chiffre d'affaires s'élève à 359,1 millions d'euros, en retrait de 1,9%.
VILMORIN
Le résultat net semestriel de Vilmorin affiche une perte à hauteur de 29,3 millions d'euros, dont une perte part du groupe de 25,9 millions d'euros, en réduction de 2,6 millions d'euros par rapport au 31 décembre 2008. Le résultat opérationnel du semencier fait apparaître une perte de 26,5 millions d'euros au 31 décembre 2009, en contraction de 4,1 millions d'euros sur un an. Le chiffre d'affaires consolidé, correspondant aux revenus des activités ordinaires, s'élève à 314,2 millions d'euros, en croissance de 2,7 % à données courantes et de 2,5 % à données comparables.
RHODIA
Rhodia a publié un résultat net part du groupe de 28 millions d'euros au quatrième trimestre contre -28 millions l'année dernière. L'EBITDA récurrent s'est élevé à 200 millions d'euros contre 141 millions d'euros au quatrième trimestre 2008. « La gestion efficace des prix dans un contexte de baisse des coûts de matières premières et d'énergie a généré un impact net positif de 92 millions d'euros, contribuant ainsi à rétablir la rentabilité à son niveau d'avant crise », a précisé le groupe chimique.
Les chiffres macroéconomiques
8h45
Moral des ménages pour le mois de janvier / FRANCE
8h45
Indices des prix à la production pour le mois de janvier / FRANCE
11h00
Enquête de conjoncture pour le mois de février (climat des affaires et sentiment économique) / ZONE EURO
14h30
Inscriptions hebdomadaires au chômage / ETATS-UNIS
14h30
Commandes de biens durables pour le mois de janvier / ETATS-UNISPeu avant l'ouverture, l'euro cote 1,3477 face au dollar américain.
Hier à Paris
Les marchés ont fini en légère hausse une séance volatile. Les indices ont bénéficié du soutien bienvenu du président de la Fed, Ben Bernanke, qui a répété que les taux d'intérêt resteraient à un niveau exceptionnellement bas pendant une période de temps prolongée. Peu de temps auparavant, les marchés évoluaient en baisse après l'annonce d'une statistique immobilière américaine décevante. A Paris, les investisseurs ont réservé un bon accueil aux résultats 2009 d'Accor, Rhodia et Vallourec. L'indice CAC 40 a gagné 0,23% à 3715,68 points et le FTSE Eurotop 100 0,38% à 2161,53 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a terminé la séance en hausse après les propos de Ben Bernanke devant le Congrès. Le patron de la Réserve fédérale a affirmé que les taux seraient maintenus à un bas niveau pour une période prolongée, rassurant les investisseurs. En début de séance, la baisse surprise des ventes de logements neufs en janvier avait déstabilisé les investisseurs. Côté valeurs, les technologiques et les financières se sont offert un rebond. Mercredi, le Dow Jones a gagné 0,89% à 10 374,16 points et le Nasdaq a progressé de 1,01% à 2 235,90 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Conference board : Le Conference board, organisme américain à but non lucratif, publie le dernier mardi de chaque mois (vers 16h00, heure de Paris) un indice mensuel de la confiance du consommateur. L'étude repose sur l'envoi de questionnaires à un échantillon représentatif et à chaque fois entièrement renouvelé de 5000 ménages américains (avec un taux de réponse d'environ 70 %). Les questions posées visent à déterminer : la perception qu'ont les sondés du climat des affaires et leurs anticipations à six mois, leur perception actuelle du marché du travail et leurs anticipations à six mois, ainsi que leurs anticipations de revenus personnels à six mois. Les réponses, ajustées des variations saisonnières, déterminent le niveau de l'indice.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
EBITDA : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'EBE français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.