Les marchés ont fini en légère hausse une séance volatile. Les indices ont bénéficié du soutien bienvenu du président de la Fed, Ben Bernanke, qui a répété que les taux d'intérêt resteraient à un niveau exceptionnellement bas pendant une période de temps prolongée. Peu de temps auparavant, les marchés évoluaient en baisse après l'annonce d'une statistique immobilière américaine décevante. A Paris, les investisseurs ont réservé un bon accueil aux résultats 2009 d'Accor, Rhodia et Vallourec. L'indice CAC 40 a gagné 0,23% à 3715,68 points et le FTSE Eurotop 100 0,38% à 2161,53 points.
En Europe, le groupe de chimie néerlandais DSM (- 5,42% à 30,975 euros) a signé la plus mauvaise performance de l'indice AEX, le baromètre de la Bourse d'Amsterdam. Au quatrième trimestre de son exercice 2009, DSM a accusé une perte de 60 millions d'euros contre un bénéfice net de 42 millions d'euros pour la même période en 2008. Le chimiste a été pénalisé par 166 millions d'euros de dépréciations, dont 154 millions de survaleurs. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 2,02 milliards d'euros, en repli de 1% conformément aux attentes.
A Paris, Vallourec (4,16% à 139 euros) a affiché la plus forte hausse de l'indice CAC 40, soutenu par des résultats annuels supérieurs aux attentes. Le fabricant de tubes sans soudure a réalisé en 2009 un résultat net part du groupe de 517,7 millions d'euros, en baisse de 46%, et un résultat brut d'exploitation de 980,6 millions d'euros, en recul de 42%. Les analystes interrogés par Thomson Reuters anticipaient en moyenne un bénéfice net de 498 millions d'euros et un résultat brut d'exploitation de 931 millions d'euros.
Sur le marché SRD, Rhodia (+ 4,62% à 13,70 euros) a signé la plus forte progression, soutenu par des résultats annuels supérieurs aux attentes et des perspectives encourageantes. Le groupe de chimie accuse en 2009 une perte nette de 132 millions d'euros, contre un résultat net de 105 millions un an plus tôt. L'Ebitda a reculé de 28% à 487 millions d'euros tandis que le chiffre d'affaires a décliné de 18% à 4,03 milliards.
Les chiffres macroéconomiques
Les commandes à l'industrie dans la zone euro ont progressé de 0,8% en décembre par rapport à novembre, à comparer avec consensus Thomson Reuters de -1%.
La semaine dernière, les stocks d'essence aux Etats-Unis ont reculé de 900 000 barils alors que les économistes attendaient une hausse de 400 000 barils. Les réserves de fioul, qui incluent le fioul domestique, ont reculé de 600 000 barils contre un consensus de -1,6 million. En revanche, les stocks de brut ont progressé de 3 millions de barils contre un consensus de +2 millions de barils.
Les ventes de logements neufs aux Etats-Unis ont baissé de 11,2% au mois de janvier à 309 000 unités en rythme annuel contre 342 000 en décembre. Les analystes tablaient sur une hausse à 360 000.
A la clôture, l'euro cote 1,3581 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.