Les marchés européens devraient rebondir alors que, comme eux hier, les places boursières asiatiques ont reculé ce matin en raison de la baisse de la confiance des consommateurs américains. A Paris, plusieurs sociétés ont dévoilé leurs résultats : Accor, CNP Assurance, Vallourec, Rhodia... Sur le plan économique, les investisseurs s'intéresseront au discours semi annuel du président de la Fed devant la Chambre des représentants à 16 heures. Après la hausse surprise du taux d'escompte, ses commentaires sur sa politique monétaire et la situation économique sont particulièrement attendus.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'un corps noir de 72 points qui revient au contact du gap ouvert le 17 février. Le marché parisien a d'abord entamé la séance sur une note positive avant de subir des salves de vente de la part des opérateurs en réaction aux statistiques décevantes en Allemagne et aux USA (IFO et consumer confidence). Ces mauvaises nouvelles sont un prétexte afin de dessiner un pull back sur la figure en Island Reversal dessinée la semaine dernière. Les cours reviennent maintenant tester la zone de support comprise entre 3690 et 3671 points. Le bureau d'études DayByDay conserve son biais neutre pour les prochaines heures.
Les valeurs à suivre
ENTREPOSE CONTRACTING
Entrepose Contracting a publié un résultat net 2009 en hausse de 76,9% à 31,9 millions d'euros, soit une marge nette de 5,2% contre 3,9% en 2008. Le résultat opérationnel a progressé de 88,3% à 34,9 millions d'euros. La marge opérationnelle a atteint 5,7%, contre 4% en 2008. Comme annoncé le 1er février 2010, le chiffre d'affaires consolidé s'est élevé à 612,7 millions d'euros, en croissance de 32,5% (+25,4% à taux de change et périmètre constants). Le groupe affiche au 1er janvier 2010 un carnet de commandes de 728 millions d'euros, contre 700 millions d'euros au 1er janvier 2009.
GDF SUEZ
GDF Suez a perdu 0,38% à 27,45 euros hier malgré l'espoir que le groupe obtienne le 1er avril une hausse de 7% à 9% des tarifs de vente du gaz en France. Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics empêchaient, pour des raisons politiques, d'appliquer entièrement la hausse des tarifs de gaz naturel aux consommateurs domestiques.
RHODIA
Rhodia a publié un résultat net part du groupe de 28 millions d'euros au quatrième trimestre contre -28 millions l'année dernière. L'ebitda récurrent s'est élevé à 200 millions d'euros contre 141 millions d'euros au quatrième trimestre 2008. « La gestion efficace des prix dans un contexte de baisse des coûts de matières premières et d'énergie a généré un impact net positif de 92 millions d'euros, contribuant ainsi à rétablir la rentabilité à son niveau d'avant crise », a précisé le groupe chimique.
VALLOUREC
Vallourec a réalisé en 2009 un résultat net part du groupe de 517,70 millions d'euros, en baisse de 46%, et un résultat brut d'exploitation de 980,60 millions d'euros, en recul de 42%. Les analystes interrogés par Thomson Reuters anticipaient en moyenne un bénéfice net de 498 millions d'euros et un résultat brut d'exploitation de 931 millions d'euros. Le chiffre d'affaires s'est replié de 31% à 4,464 milliards d'euros, à comparer avec un consensus de 4,368 milliards d'euros. Le résultat brut d'exploitation a représenté 22% des ventes, à comparer avec 26,3% en 2008.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs attendent les commandes à l'industrie dans la zone euro pour le mois de décembre à 11 heures.
Aux Etats-Unis, le marché sera surtout attentif au discours semi annuel du président de la Fed devant la Chambre des représentants à 16 heures. A la même heure, il prendra connaissance des ventes de logements neufs pour le mois de janvier, puis 30 minutes plus tard des statistiques pétrolières hebdomadaires.
Ce matin, l'euro cote 1,3540 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés actions européens ont creusé leurs pertes au fur et à mesure de la séance, pénalisés par la dégradation surprise du climat des affaires en Allemagne en février ainsi que par la baisse de l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board pour le mois de février aux Etats-Unis. Sur le front des valeurs, Technip a été pénalisé par des prises de bénéfices, tandis qu'en Europe Commerzbank a enregistré de lourdes pertes. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 1,32% à 3707,06 points. L'indice FTSE Eurotop 100 a perdu 1,19% à 2153,29 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a terminé la séance de mardi en fort recul suite à la publication de statistiques macro-économiques décevantes. L'indice de confiance du consommateur de Conference Board a chuté davantage que prévu au mois de janvier. Le recul de l'indice S&P Shiller des prix dans l'immobilier a lui aussi été accueilli fraîchement par les investisseurs. Mardi, le Dow Jones a perdu 1,40% à 10 282,41 points et le Nasdaq a perdu 2,46% à 2 213,44 points, soit le plus fort recul de ces deux indices depuis près de trois semaines.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
EBITDA : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'ebe français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.
conference board : Le Conference board, organisme américain à but non lucratif, publie le dernier mardi de chaque mois (vers 16h00, heure de Paris) un indice mensuel de la confiance du consommateur. L'étude repose sur l'envoi de questionnaires à un échantillon représentatif et à chaque fois entièrement renouvelé de 5000 ménages américains (avec un taux de réponse d'environ 70 %). Les questions posées visent à déterminer : la perception qu'ont les sondés du climat des affaires et leurs anticipations à six mois, leur perception actuelle du marché du travail et leurs anticipations à six mois, ainsi que leurs anticipations de revenus personnels à six mois. Les réponses, ajustées des variations saisonnières, déterminent le niveau de l'indice.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.