Les marchés européens se sont retournés à la baisse une heure après l'ouverture et évoluent désormais en légère baisse. Les investisseurs attendent le discours semi annuel du président de la Fed devant la Chambre des représentants à 16 heures. Après la hausse surprise du taux d'escompte, ses commentaires sur sa politique monétaire et la situation économique sont particulièrement attendus. A Paris, les investisseurs ont réservé un bon accueil aux résultats 2009 d'Accor, Rhodia et Vallourec. Vers 12h30, le CAC 40 cède 0,18% à 3700,39 points et le FTSE Eurotop 100 0,03% à 2152,74 points.
Une erreur s'est glissée dans notre dépêche consacrée à la clôture de Wall Street. Nous avions indiqué les variations de l'indice Dow Jones et du nasdaq composite depuis le 1er janvier. Les variations d'hier sont les suivantes : l'indice Dow Jones a cédé 0,97% à 10282,41 points et le Nasdaq Composite 1,28% à 2213,44 points.
Vallourec (3,48% à 138,10 euros) affiche la plus forte hausse de l'indice CAC 40, soutenu par des résultats annuels supérieurs aux attentes. Le fabricant de tubes sans soudure a réalisé en 2009 un résultat net part du groupe de 517,7 millions d'euros, en baisse de 46%, et un résultat brut d'exploitation de 980,6 millions d'euros, en recul de 42%. Les analystes interrogés par Thomson Reuters anticipaient en moyenne un bénéfice net de 498 millions d'euros et un résultat brut d'exploitation de 931 millions d'euros.
Pour sa part, Accor progresse de 2,82% à 37,495 euros. Le marché réagit après la publication des résultats du groupe 2009 : le résultat avant impôt s'inscrit dans le haut de la fourchette des objectifs sur la période. Accor a par ailleurs donné des détails sur le calendrier de la scission prévue du groupe en deux sociétés distinctes, toutes deux cotées sur NYSE Euronext. Cette séparation, que la plupart des analystes jugent positive, devrait être effective dès le mois de juillet, a précisé le groupe.
Sur le marché SRD, Rhodia (+ 7,45% à 14,07 euros) signe la plus forte progression, soutenu par des résultats annuels supérieurs aux attentes et des perspectives encourageantes. Le groupe de chimie accuse en 2009 une perte nette de 132 millions d'euros, contre un résultat net de 105 millions un an plus tôt. L'Ebitda a reculé de 28% à 487 millions d'euros tandis que le chiffre d'affaires a décliné de 18% à 4,03 milliards.
Les chiffres macroéconomiques
Les commandes à l'industrie dans la zone euro ont progressé de 0,8% en décembre par rapport à novembre, à comparer avec consensus Thomson Reuters de -1%.
Aux Etats-Unis, le marché sera surtout attentif au discours semi annuel du président de la Fed devant la Chambre des représentants à 16 heures. A la même heure, il prendra connaissance des ventes de logements neufs pour le mois de janvier, puis 30 minutes plus tard des statistiques pétrolières hebdomadaires.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3544 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.