La Bourse de Paris évoluait à la baisse vendredi en début de séance, le CAC 40 cédant 0,55%, refroidi par l'annonce de la Réserve fédérale américaine de relever un de ses taux, vu comme un premier pas pour mettre fin aux mesures exceptionnelles mises en place pendant la crise.
A 09H23 (08H23 GMT), l'indice vedette perdait 20,45 points à 3.727,38 points. La veille, il avait gagné 0,61%, au terme d'une séance riche en résultats d'entreprises.
Wall Street s'est également bien maintenu jeudi grâce à des indicateurs encourageants: le Dow Jones a gagné 0,81% et le Nasdaq 0,69%.
Mais après la fermeture du marché américain, la Réserve fédérale a annoncé qu'elle relevait son taux d'escompte --un taux d'intérêt mineur-- à 0,75%.
Une annonce qui sonne comme un premier pas dans les stratégies de sortie de crise auxquelles vont avoir recours les banques centrales, alors que la situation économique revient peu à peu à la normale.
"Cette annonce marque une réelle inflexion dans la stratégie de la banque centrale. La mise en place d'une stratégie de +sortie de crise+ n'était pas attendue aussi tôt par les marchés", commente dans une note Christian Parisot de la maison de courtage Aurel.
Toutefois, cette annonce a été "minutieusement préparée", juge l'économiste, avec les déclarations du président de la banque centrale américaine la semaine dernière et la publication des minutes mercredi.
Après avoir perdu plus de 1% en tout début de séance, le marché parisien a rapidement regagné du terrain et effacé une partie de ses pertes.
Côté valeurs, Lafarge enregistrait la plus forte baisse du CAC 40 après ses résultats annuels (-3,20% à 49,16 euros). Le groupe a enregistré en 2009 un bénéfice net en baisse de 54% à 736 millions d'euros.
Les valeurs les plus cycliques étaient à la peine (banque, automobile) tandis que quelques valeurs défensives tiraient leur épingle du jeu, à l'image de GDF Suez (+0,96% à 24,45 euros), bénéficiant d'un relèvement de recommandation.
Carrefour cédait 0,49% à 35,46 euros, après avoir annoncé une très forte baisse de son bénéfice net 2009 (-74,2%) qui s'explique en partie par des charges exceptionnelles de 1,07 milliard d'euros.
Hors CAC 40, Thales chutait de 10,29% à 30,24 euros, après avoir affiché une très lourde perte en 2009.