Les marchés actions américains devraient rebondir, soutenus par le repli supérieur aux attentes des inscriptions hebdomadaires au chômage et la détermination des pays européens à soutenir la Grèce, en graves difficultés financières. Sur le front des valeurs, les valeurs pétrolières devraient bénéficier du rebond des prix du brut alors que l'AIE a revu à la hausse sa prévision de demande mondiale de brut. A contrario, Prudential pourrait être pénalisé par des résultats décevants. Les futures sur S&P500 et Nasdaq 100 gagnent respectivement 0,24% à 1065,80 points et 0,32% à 1750,25 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a connu mercredi une séance particulièrement volatile, qui s'est finalement clôturée en légère baisse. Le marché a digéré péniblement les déclarations de Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale, sur les mesures de sortie de crise. Il a réaffirmé que les taux d'intérêt devraient rester très bas à l'avenir, mais a laissé entendre que la Fed pourrait durcir la politique monétaire. Mercredi, le Dow Jones a reculé de 0,20% à 10 038,38 points et le Nasdaq a baissé de 0,14% à 2 147,87 points.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les inscriptions au chômage durant la semaine du 1er février ont reculé de 483 000 à 440 000. Les économistes tablaient sur 465 000.
Les valeurs à suivre
ACTIVISION BLIZZARD
Activision Blizzard a annoncé des résultats supérieurs aux attentes, un programme de rachat d'actions d'un montant maximum d'un milliard de dollars et le paiement d'un dividende annuel de 15 cents par action. Sur le trimestre clos fin décembre, l'éditeur de jeux vidéo et filiale de Vivendi a essuyé une perte nette de 286 millions de dollars, soit 23 cents par action, contre une perte de 72 millions de dollars, soit 5 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 49 cents, soit 6 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters.
PEPSICO
Pepsico a enregistré au quatrième trimestre un bénéfice net de 1,4 milliards de dollars et 90 cents par action, en ligne avec le consensus, contre 719 millions de dollars et 46 cents par action un an plus tôt. Le géant américain des boissons a vu son chiffre d'affaires augmenter de 4,5% à 13,3 milliards de dollars, contre 12,7 milliards de dollars un an auparavant.
PRUDENTIAL
Prudential Financial a publié un bénéfice net de 1,79 milliard de dollars au quatrième trimestre, soit 3,79 dollars par action. L'an passé, l'assureur avait enregistré une perte nette de 1,66 milliard de dollars sur la même période, soit 3,89 dollars par action. Le bénéfice opérationnel ajusté est ressorti à 495 millions d'euros, soit un bénéfice par action de 1,07 dollar. Les analystes tablaient sur un bpa plus élevé, à 1,11 dollar. Prudential avait refusé de prendre part au programme TARP (troubled asset relief program) mis en place par le gouvernement américain.
VIACOM
Le groupe de médias Viacom a dévoilé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes grâce à la performance de ses activités de cinéma/vidéo et aux réductions de coûts. Au quatrième trimestre, le propriétaire des studios Paramount et de MTV a dégagé un bénéfice net de 694 millions de dollars, soit 1,14 dollar par action, contre 173 millions de dollars, soit 28 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 1,09 dollar, à comparer avec un consensus de 88 cents.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.