Les marchés européens sont attendus en hausse. Les investisseurs spéculent sur l'annonce d'un plan d'aide à la Grèce. Selon la presse, l'Allemagne préparerait une aide qui pourrait être bilatérale ou organisée au niveau européen. A Paris, la séance sera également animée par de nombreuses publications de sociétés. Au sein du CAC 40, Sanofi-Aventis a dévoilé des résultats aux attentes tandis que Peugeot a publié un résultat opérationnel positif pour le second semestre. Sur le marché SRD, plusieurs entreprises ont aussi présenté leurs comptes : EDF EN, Nexans...
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse technique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'un petit corps blanc de 12 points positionné au-dessus du seuil des 3600 points. Le marché parisien a oscillé pendant toute la séance autour de ce niveau créant ainsi une ombre plus étendue qui atteint les 50 points. Ce chandelier d'indécision fait suite à un marteau positionné au sein d'un grand corps noir, cette formation correspond à une phase de pause après la violente baisse de plus de 500 points intervenue depuis la mi-janvier. Les intérêts vendeurs gardent le contrôle du marché mais un petit rebond se profile afin de venir combler le gap laissé ouvert sous 3687 points. La configuration reste négative sous ce seuil pour les jours à venir.
Les valeurs à suivre
BOIZEL CHANOINE CHAMPAGNE
BCC a enregistré en 2009 un chiffre d'affaires consolidé de 276,04 millions d'euros, en retrait de 7,2 % à taux de change constant. Le chiffre d'affaires consolidé du 4ème trimestre 2009, hors CGV, s'élève à 121,66 millions d'euros, en retrait de 8,6 %. En y incluant CGV, actif sur le segment des entrées de gamme, le chiffre d'affaires consolidé du 4ème trimestre 2009 s'élève à 131,43 millions d'euros, en retrait de 3,1 % à taux de change constant, a précisé le groupe.
HAVAS
Le chiffre d'affaires de Havas s'est élevé à 1,441 milliard d'euros sur l'année 2009, soit une baisse de 8,1% en données brutes par rapport à 2008. L'effet devises a pénalisé le revenu de 8 millions d'euros en raison de la baisse de certaines devises dont notamment la livre sterling que ne réussit pas à compenser la hausse du dollar US, remarque le groupe. Sur le seul quatrième trimestre, le chiffre d'affaires est ressorti à 415 millions d'euros, soit une croissance organique négative de 4,4%.
SANOFI-AVENTIS
Sanofi-Aventis a annoncé une croissance à deux chiffres de son bénéfice net par action en 2009 et la poursuite de sa transformation. Le bénéfice net par action (BNPA) ajusté hors éléments particuliers s'établit à 6,49 euros, soit en hausse de 18,2 % (13,1 % à taux de change constants) par rapport à 2008 (5,49 euros). En excluant l'impact favorable de l'impôt, le BNPA ajusté hors éléments particuliers aurait augmenté de 11,7 % à changes constants, soit un niveau légèrement supérieur aux perspectives annoncées pour 2009.
VILMORIN
Le chiffre d'affaires consolidé de Vilmorin du premier semestre 2009-2010, clos au 31 décembre 2009, s'est élevé à 314,2 millions d'euros, en progression de 2,7 % à données courantes et de 2,5 % à données comparables. Le chiffre d'affaires de l'activité potagères s'est établi pour le premier semestre à 173,8 millions d'euros en progression de 7,8 % par rapport au premier semestre 2008-2009. Retraitée à données comparables, cette évolution est de + 8 %, a précisé le semencier.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui, les investisseurs attendent la production industrielle en France pour le mois de décembre à 8h45, la balance commerciale américaine pour le mois décembre à 14h30 et les statistiques pétrolières hebdomadaires à 16h30.
Ce matin, l'euro cote 1,3774 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés actions européens ont finalement clôturé en ordre dispersé malgré la progression de Wall Street. Les investisseurs sont restés fébriles dans l'attente de la réunion des chefs d'Etats européens jeudi, où la dette publique de la Grèce devrait être évoquée. Sur le front des valeurs, Faurecia a nettement chuté après avoir enregistré une nouvelle perte en 2009, malgré un ton confiant pour 2010. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,15% à 3612,76 points. L'indice FTSE Eurotop 100 a perdu 0,19% à 2081,54 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont fini en nette hausse, ce qui a permis à l'indice Dow Jones de repasser au-dessus de la barre symbolique des 10 000 points. Les indices ont bénéficié d'informations de presse selon lesquelles l'Allemagne préparait un plan d'aide à la Grèce, dont l'état des finances publiques inquiète les investisseurs. Cette aide pourrait être bilatérale ou organisée au niveau européen. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 1,52% à 10058,64 points tandis que le Nasdaq Composite a gagné 1,17% à 2150,87 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Taux directeur : Il s'agit du taux d'intérêt principal de chacune des banques centrales dans le cadre des prêts aux institutions financières commerciales. Le pilotage de ces taux est un instrument de politique monétaire, qui permet d'agir sur la vie économique d'un pays. Ainsi, lorsque celui-ci veut aider sa monnaie ou lutter contre l'inflation, il lui faut relever légèrement ses taux directeurs, tout en veillant à ne pas trop peser sur la croissance.
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.