Les marchés actions européens ont finalement clôturé en ordre dispersé malgré la progression de Wall Street. Les investisseurs sont restés fébriles dans l'attente de la réunion des chefs d'Etats européens jeudi, où la dette publique de la Grèce devrait être évoquée. Sur le front des valeurs, Faurecia a nettement chuté après avoir enregistré une nouvelle perte en 2009, malgré un ton confiant pour 2010. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,15% à 3612,76 points. L'indice FTSE Eurotop 100 a perdu 0,19% à 2081,54 points.
Unibail-Rodamco a reculé de 6,04% à 144,80 euros aujourd'hui, signant la plus forte baisse de l'indice CAC 40 après avoir publié ses résultats 2009 hier soir. Le groupe immobilier a dévoilé des chiffres globalement conformes avec les attentes du marché au titre de son exercice 2009. Mais la réaction du marché s'explique par les perspectives du groupe, particulièrement prudentes. La direction table en effet sur une croissance du résultat quasi-nulle en 2010.
Ubisoft a été plombé par les perspectives décevantes de son concurrent américain Electronic Arts. Pour le dernier trimestre de l'exercice 2010, clos fin mars, le groupe table sur un bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, compris entre 2 et 6 cents pour des ventes situées entre 800 millions de dollars et 850 millions de dollars. Le consensus s'établissait à 13 cents et 851 millions de dollars. Electronic Arts avait déjà lancé un profit warning début janvier.
En hausse de 2,65% à 126,10 euros, Vallourec a signé l'une des plus fortes performances du CAC 40, soutenu par JPMorgan. Le broker a relevé sa recommandation sur le spécialiste français des tubes sans soudure de Neutre à Surpondérer avec un objectif de cours de 165 euros contre 128 euros auparavant. Le bureau d'études prévoit une détérioration des marges de Vallourec au premier semestre 2010 mais estime que cette dégradation constituera le point bas du groupe et donc l'occasion pour les investisseurs de jouer la reprise des marges (que JPMorgan attend au second semestre).
Les chiffres macroéconomiques
Les stocks des grossistes ont reculé de 0,8% en décembre, à comparer avec un consensus de +0,5%.
L'euro cote 1,3760 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.
Taux directeur : Il s'agit du taux d'intérêt principal de chacune des banques centrales dans le cadre des prêts aux institutions financières commerciales. Le pilotage de ces taux est un instrument de politique monétaire, qui permet d'agir sur la vie économique d'un pays. Ainsi, lorsque celui-ci veut aider sa monnaie ou lutter contre l'inflation, il lui faut relever légèrement ses taux directeurs, tout en veillant à ne pas trop peser sur la croissance.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.