La Bourse de Paris devrait ouvrir en hausse lundi, le contrat à terme sur le CAC 40 gagnant 0,56% une trentaine de minutes avant l'ouverture de la séance, grâce à une chasse aux bonnes affaires après la très forte baisse de vendredi.
Le CAC 40 a perdu 3,40% vendredi et clôturé à son plus bas depuis début septembre, en raison des fortes inquiétudes sur les finances publiques de pays de la zone euro. Wall Street a fini en légère hausse (+0,10% pour le Dow Jones et +0,74% pour le Nasdaq), en raison de la zone euro et d'un rapport sur l'emploi américain mitigé pour janvier.
Tokyo a lâché lundi 1,05%, terminant sous les 10.000 points pour la première fois depuis deux mois.
Depuis plusieurs jours, observateurs et analystes s'inquiètent de l'état des finances publiques de l'Espagne et du Portugal, agitant l'épouvantail de la Grèce, dont les déficits et la dette publics sont si élevés que la Commission européenne a décidé mercredi de placer le pays sous une quasi-tutelle.
Ce regain de craintes avait fortement pesé sur les Bourses européennes vendredi.
Ces questions de dette publique ont été reléguées au second plan de la conférence de presse commune des ministres des Finances du G7 à l'issue d'une réunion à Iqaluit (Canada).
Le recul de la Bourse de Paris depuis quatre semaines (près de 12%) a poussé le groupe de maisons de retraite Medica à annoncer lundi une baisse du prix par action proposé dans le cadre de son introduction en Bourse prévue mercredi.
Le prix de l'action est désormais fixé à 13 euros, nettement en-dessous de la fourchette indicative comprise entre 16 et 19,50 euros.
Du côté de la macroéconomie, la Banque de France a annoncé lundi prévoir une hausse de 0,5% du produit intérieur brut (PIB) de la France au premier trimestre 2010, selon une première estimation.
Aucun indicateur majeur n'est attendu en provenance des Etats-Unis.
VALEURS A SUIVRE
AIR FRANCE-KLM: la compagnie aérienne franco-néerlandaise a enregistré pour la treizième fois de suite une baisse du trafic passagers en janvier de 1,6% après 4,6% en décembre, mais cette baisse a été inférieure à celle des capacités (-3,4%), permettant au coefficient d'occupation de s'améliorer à 78% (+1,4 point).
DEXIA: la banque franco-belge, qui avait frôlé la faillite à l'automne 2008, va finalement réduire son bilan de 35% dans le cadre d'une restructuration exigée par la Commission européenne pour compenser les aides publiques lui ayant permis de survivre à la crise.