La Bourse de Paris a terminé sur une note positive lundi (+1,22%) grâce à un rebond technique après la dégringolade de la semaine passée, mais sans grande conviction dans un climat toujours inquiet de la solvabilité de la Grèce, du Portugal et de l'Espagne.
A la clôture, l'indice vedette s'est adjugé 43,51 points pour s'inscrire à 3.697,27 points dans un volume d'échanges important avec près de 4 milliards d'euros traités.
Vendredi le marché parisien avait plongé de 3,40%.
Les autres grandes Bourses européennes ont également repris leur souffle lundi: l'indice Dax à Francfort s'est adjugé 0,93% et le Footsie à Londres a pris 0,62%, alors que l'Eurostoxx 50 a progressé de 1,24% à 2.664,29 points.
"Le marché va dans tous les sens", a résumé Yves Marçais, gérant de portefeuilles chez Global Equities. L'indice a en effet ouvert en hausse, soutenu par des chasses aux bonnes affaires avant de s'essouffler en cours de journée et de remonter en fin de séance alors que parallèlement Wall Street se stabilisait.
Pour les analystes de la société de Bourse Aurel, force est de constater que les "indicateurs macroéconomiques et les résultats des entreprises, qui sont très positifs", ne suffisent pas à soutenir le marché des actions.
Le marché est avant tout focalisé sur la situation des déficits publics, les investisseurs craignant que les Etats fragiles de l'Union européennes ne soient pas capables d'honorer leur dettes.
"La Grèce et le problème de la solvabilité des pays de l'Europe du sud, notamment l'Espagne et le Portugal, continuent donc de peser sur la tendance", a souligné M. Marçais.
"Ces pays ne peuvent pas faire faillite, en revanche les établissements qui leur prêtent de l'argent le peuvent", a-t-il ajouté.
Les banques, attaquées la semaine dernière, ont redressé la tête lundi, profitant d'un courant acheteur: le Crédit Agricole a gagné 2,08% à 10,3 euros, la Société Générale 1,09% à 38,8 euros et BNP Paribas +0,74% à 47,45 euros.
Parmi les valeurs qui se sont distinguées on note Dexia, la banque franco-belge, qui a annoncé son plan de restructuration largement salué par le marché, a gagné 4,67% à 4,21 euros.
Du côté des baisses, Altran, le groupe de conseil en technologies, a affiché un des plus forts reculs de la cote (-9,95% à 3,8 euros). Le groupe a publié un chiffre d'affaires trimestriel inférieur aux attentes des analystes.
Le titre Club Mediterranée se repliait de 6,29% à 11,35 euros. Interrogé, le groupe n'a donné aucune explication à ce mouvement.