La Bourse de Paris était en forte baisse (-1,42%) vendredi au cours des premiers échanges, dans un marché nerveux avant le chiffre sur l'emploi américain de janvier et alors que les inquiétudes sur les déficits publics dans la zone euro continuent à peser sur la tendance.
A 09H30 (08H30GMT), l'indicateur vedette a perdu 54,80 points pour s'inscrire nettement sous les 3.700 points à 3.636,73 points.
Jeudi dans un contexte d'inquiétude généralisée sur le dérapage des déficits budgétaires dans la zone euro, les marchés avaient dévissé dont Paris qui a perdu 2,75%.
La réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G7, au Canada pourraient, selon les analystes de Global Equities, "calmer le jeu après les gros écarts de rendements en Europe sur les obligations d'Etat" suite à la défiance envers le Portugal et l'Espagne.
Jeudi le discours de Jean-Claude Trichet président de la BCE n'a pas réussi à convaincre les marchés de la stabilité de la zone euro. Preuve de cette défiance l'euro poursuivait sa glissade face au dollar vendredi, tombant jusqu'à 1,3721 dollar.
Mais le chiffre du jour sera celui sur l'emploi américain pour janvier publié à 14H30 (13H30 GMT). Le taux de chômage est attendu à 10% équivalent à celui du mois dernier.
Les cotations des actions du distributeur d'aciers spéciaux IMS et du distributeur de tôles inox Jacquet Metals, suspendues depuis mercredi en raison de l'offre publique d'échange (OPE) lancée par Jacquet, ont repris vendredi. IMS progressait de 3,72% à 10,6 euros tandis que Jacquet perdait 8,05% à 40 euros. Jacquet Metals, qui possède déjà 33,19% du capital d'IMS, et entend acquérir le reste du capital, a déposé mercredi une OPE hostile sur fond de désaccord sur la stratégie du groupe.
Les valeurs bancaires continuaient à faire les frais de la défiance qui s'est emparée des marchés. La Société Générale perdait 2,65% à 39 euros, Crédit Agricole -3,10% à 10,3 euros, BNP Paribas -2,71% à 48,48 euros et Dexia -5,05% à 4,03 euros.
LVMH s'inscrivait en forte baisse à 76,08 euros -2,37%. Le numéro un mondial du luxe a annoncé une baisse de son bénéfice net (-13% à 1,755 milliard d'euros), et de son chiffre d'affaires (-1% à 17,05 milliards d'euros) en 2009, conformes aux prévisions. Dans son sillage PPR affichait un recul de 2,05% à 84,03 euros
Unibail était à l'équilibre -0,03% à 156,75 euros après l'annonce de l'acquisition pour 715 millions d'euros de Simon Ivanhoe, société immobilière qui détient des participations dans sept centres commerciaux en France et en Pologne.
Nexity (-1,25% à 26,02 euros), le promoteur immobilier a réalisé un chiffre d'affaires de 2,838 milliards d'euros en 2009, en hausse de 6% par rapport à 2008, mais prévoit une baisse en 2010 à environ 2,5 milliards.