Selon une source de marché, Citigroup a maintenu sa recommandation Conserver et son objectif de cours de 37 euros sur EDF Energies Nouvelles. Le spécialiste des énergies renouvelables publiera le 10 février avant-Bourse ses résultats annuels 2009. Les estimations du broker sont en ligne avec le consensus. La banque américaine table sur un Ebitda de 318 millions d'euros, un Ebit de 199 millions et un bénéfice par action de 0,96 euro. De son côté, le consensus anticipe un Ebitda de 300 millions et un BPA de 0,03 euro.
Citigroup attend d'EDF EN une mise au point sur son Businness Plan, notamment sur l'objectif d'obtenir une capacité de production de 4GW entre 2010 et 2012.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- C'est la valeur emblématique du secteur de l'électricité éolienne. La filiale à 50% d'EDF est présente sur l'ensemble de la chaîne de valeur, du développement d'un projet à la construction du parc éolien en passant par l'exploitation et la maintenance.
- L'ENVIRONNEMENT macroéconomique ainsi que réglementaire est favorable à l'essor des énergies renouvelables. Elles constituent d'ailleurs l'un des moteurs des plans de relance actuels.
- Les tarifs de vente de l'électricité produite par ses centrales éoliennes sont, dans la plupart des pays où le groupe évolue, fixés pour plusieurs années, et de surcroît indexés sur l'inflation.
- Bien que l'éolien terrestre constitue l'axe prioritaire d'expansion, EDF EN cherche des relais de croissance (parc éolien offshore, production de biocarburants, développement dans le solaire photovoltaîque).
- L'adossement à EDF est un atout indéniable.
Les points faibles de la valeur
- Le durcissement des conditions d'accès au crédit a rendu plus difficile le financement des projets.
- Il existe un risque sur l'évolution du prix des turbines utilisées par EDF EN ainsi que sur l'approbation des plannings et des contrats par les différentes autorités.
- La valorisation actuelle du titre est dans l'ensemble jugée un peu élevée.
Comment suivre la valeur
- Investir aujourd'hui dans la filiale d'EDF consiste à parier sur la réussite de son plan ambitieux de développement à l'HORIZON 2012
- Le titre EDF EN a tendance à réagir positivement à l'annonce d'augmentation de la capacité de production du groupe alors que la demande en énergies renouvelables ne cesse de progresser.
- Comme les autres groupes énergétiques, EDF EN bénéficie des hauts niveaux atteints par les prix du pétrole, qui favorisent le développement d'énergies alternatives.
- Le secteur de l'énergie et des services aux collectivités est dans une phase de consolidation. EDF EN pourrait se lancer dans des acquisitions à l'étranger afin de renforcer sa présence en Europe et aux Etats-Unis.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
Dans son étude annuelle « l'Observatoire européen des marchés de l'énergie », Capgemini souligne l'impact exceptionnel de la crise économique sur le secteur des utilities. La consommation mondiale d'électricité et de gaz devrait baisser respectivement de 3,5% et 3% cette année. Selon l'étude, les acquisitions successives ont fragilisé la situation financière des dix principaux acteurs du secteur, dont la dette cumulée a bondi de 113% depuis 2006 pour atteindre 213 milliards d'euros en 2008. Les réductions de coût et les cessions d'actifs ont donc succédé à la croissance externe pour restaurer la flexibilité des intervenants. Les investissements ont également été revus à la baisse, au détriment des énergies renouvelables. La politique menée par EDF illustre bien cette tendance : après avoir réalisé une grosse acquisition en 2008, en rachetant British Energy pour plus de 14 milliards d'euros, c'est désormais le désendettement qui prime. Le groupe français espère se désengager au premier trimestre 2010 de son réseau de distribution en Grande-Bretagne, et en retirer 4 milliards d'euros.