La séance a été sanglante sur les marchés européens. Cette chute des indices a été provoquée par les craintes des investisseurs à propos des finances publiques de l'Espagne et du Portugal. L'indice espagnol Ibex a ainsi reculé de 6%. Si la baisse a été générale, toutes les valeurs du CAC 40 ont fini en baisse, le secteur bancaire a été particulièrement éprouvé. Le mauvais chiffre des demandes d'allocation chômage aux Etats-Unis a aussi pesé sur la tendance. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 2,75% à 3689,25 points. Le FTSE Eurotop 100 a perdu 2,68% à 2109,12 points.
En progressant de 3,53% à 139,25 pence, Vodafone a affiché une belle performance dans un contexte de baisse des marchés européens. L'opérateur télécoms britannique a annoncé une amélioration de son activité en Europe et relevé ses prévisions annuelles de free cash flow. Pour Exane, l'amélioration des tendances de l'activité en Europe est un indicateur rassurant pour les résultats qui vont être annoncés dans le secteur.
Le dynamique parcours boursier de CGG Veritas a-t-il pris fin ? En repli de 5,24% à 18,26 euros, le leader du SRD depuis le début de l'année (+22,30%) a accusé l'une des plus mauvaises performances du marché parisien, pénalisé par JP Morgan et un tribunal américain. Dans une note publiée ce matin, la banque d'affaires américaine a annoncé la dégradation de sa recommandation sur la société française de recherche sismique de Surpondérer à Neutre en raison du récent rally de l'action. Le broker estime que le marché a réagi aux signes d'amélioration de l'activité.
Après un bon début de séance, Faurecia (-3,17% à 15,13 euros) a été emporté par la baisse du marché. Le groupe a annoncé hier l'acquisition des activités allemandes de Plastal, fournisseur de premier de pièces plastiques d'extérieur pour l'industrie automobile, pour un coût en cash compris entre 23 et 33 millions d'euros. Le prix définitif sera déterminé en fonction d'ajustements qui seront déterminés à la clôture de l'opération, a précisé l'équipementier automobile. Plastal a réalisé un chiffre d'affaires 2009 de 408 millions d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
La Banque centrale européenne a, sans surprise, maintenu ses taux directeurs à leur niveau historiquement bas, un statu quo appelé à se poursuivre alors que la zone euro est fragilisée par la crise budgétaire en Grèce. Le principal taux directeur est resté inchangé à 1%, son niveau depuis le mois de mai. La Banque d'Angleterre a elle aussi gardé son taux directeur stable, à 0,5%.
Concernant la crise budgétaire en Grèce, Jean-Claude Trichet a renouvelé sa confiance dans le gouvernement grec pour prendre toutes les décisions qui s'imposent, ajoutant que les mesures prises par la Grèce mardi dernier pour réduire son déficit allaient dans le bon sens.
Les commandes à l'industrie en Allemagne ont baissé de 2,3% en décembre, à comparer avec -0,2%.
Aux Etats-Unis, les inscriptions au chômage durant la semaine du 30 janvier se sont établies à 480 000 contre 472 000 (chiffre révisé de 470 000) la semaine précédente. Les économistes tablaient sur une baisse de ces inscriptions à 460 000.
La productivité aux Etats-Unis a progressé de 6,2% au quatrième trimestre 2009 après un bond de 7,2% au troisième trimestre. Les économistes tablaient sur une hausse de 6%.
Les commandes à l'industrie ont progressé de 1% en décembre après une hausse de 1% en novembre. Les économistes tablaient en moyenne sur une progression de seulement 0,5%. Pour l'ensemble de l'année 2009, les commandes à l'industrie accusent cependant une chute de 17,6%.
A la clôture, l'euro retrouve ses niveaux de juin 2009 face au dollar. Il cote 1,3758 face au billet vert
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.