« Quand je suis arrivé, pris par le stress du déménagement, des démarches administratives, je ne me suis pas renseigné sur les horaires de collecte, explique David, cet habitant de Nîmes. Mais il n’était pas difficile de voir la rue jonchée de sacs-poubelles. J’y ai ajouté le mien. »
Or ce sac poubelle laissé sur la chaussée après le passage des éboueurs a interpellé les policiers municipaux. Ces derniers ont fouillé le sac poubelle, et découvert le nom de la personne qui l’avait déposé. Ce jour là, David avait jeté un prospectus indiquant son nom et son adresse. Il a donc reçu un courrier contenant une photocopie de ce prospectus, ainsi que des arrêtés municipaux fixant les règles de propreté et de collecte des ordures ménagères. Le courrier contenait également une lettre de la ville indiquant : « Lors d’une inspection propreté, il a été constaté la présence de déchets en dehors des heures autorisées. L’évacuation de ce dépôt a nécessité une intervention spécifique de nettoiement d’un coût de 42 euros. Je me vois contraint d’émettre un titre de recette à votre encontre. »
Le Nîmois, sensible à l’écologie, reconnaît ses torts de bon gré, mais déclare être choqué par la façon de procéder de la police municipale : « Je m’interroge sur les limites de la vie privée. Je doute que les Nîmois aient envie de voir étalés dans des mains étrangères des pans entiers de leur vie ».