Les marchés européens sont bien orientés à la mi-séance, mais le bilan de la semaine sera négatif. Il s'agit de la troisième semaine consécutive de repli pour l'indice CAC 40. Les places boursières bénéficient notamment de la progression des poids lourds de la cote que sont les groupes pétroliers. Mais tout peut encore basculer avec la publication à 14h30 de la première estimation de la croissance américaine au quatrième trimestre. Vers 12h20, l'indice CAC gagne 0,70% à 3714,71 points et le FTSE Eurotop 100 0,29% à 2142,76 points.
En Allemagne, Infineon gagne 0,95% à 3,941 euros, soutenu par des résultats supérieurs aux attentes et le relèvement de sa prévision de croissance annuelle. Cette publication confirme la bonne santé retrouvée du secteur des semi-conducteurs à la fin de l'année 2009. Composants essentiels de nombreux biens, comme les téléphones portables ou encore les voitures, cette industrie bénéficie logiquement de la reprise économique en cours.
A Paris, JCDecaux grappille 0,08% à 18,415 euros après avoir publié de bons chiffres d'activité pour le quatrième trimestre. Sur cette période, le chiffre d'affaires s'est élevé à 561,6 millions d'euros, en baisse de 4,9% à périmètre et taux de change constants. Le groupe a précisé avoir enregistré un chiffre d'affaires organique stable en décembre 2009 par rapport à décembre 2008. Oddo a relevé sa recommandation sur JCDecaux d'Alléger à Accumuler, tandis que plusieurs de ses confères ont rehaussé leur objectif de cours.
En dévoilant ce matin des résultats provisoires annuels 2009 très dégradés, Eurofins Scientific a désagréablement surpris analystes et investisseurs. A la Bourse de Paris, l'action du spécialiste franco-allemand de la bio-analyse s'effondre de 8,72% à 34,81 euros, signant de loin la plus forte baisse du compartiment SRD. Gilbert Dupont a réagi à cette publication en abaissant son opinion sur le titre d'Accumuler à Alléger. Son objectif de cours est revu en forte baisse à 32 euros contre 38,9 euros auparavant. Le broker a souligné l'absence de visibilité du groupe à court terme.
Les chiffres macroéconomiques
Selon une estimation rapide, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à 1% en janvier 2010, d'après Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Le consensus Reuters était de 1,2%. En décembre 2009, le taux était de 0,9%.
Dans la zone euro, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s'est établi à 10% en décembre 2009, contre 9,9% en novembre. Le consensus Reuters était de 10,1%. Le taux de chômage était de 8,2% en décembre 2008.
Aux Etats-Unis, la première estimation de la croissance américaine pour le quatrième trimestre sera dévoilée à 14h30, l'indice des directeurs d'achat de Chicago pour le mois janvier à 15h45 et l'indice (définitif) de la confiance du consommateur de l'université du Michigan pour le mois de janvier à 15h55.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3956 face au billet.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.