Les marchés européens ont fini en nette hausse, soutenus par l'annonce d'une croissance plus importante que prévu aux Etats-Unis au quatrième trimestre. Mais au final, l'indice CAC 40 a enregistré sa troisième semaine consécutive de baisse. Cette bonne nouvelle sur le front de la croissance a logiquement bénéficié aux sociétés dont les résultats y sont le plus sensibles : Alstom, ArcelorMittal, Vallourec... L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 1,37% à 3739,46 points et le FTSE Eurotop 100 a progressé de 0,58% à 2149,06 points.
En Allemagne, Infineon a gagné 3,43% à 4,038 euros, soutenu par des résultats supérieurs aux attentes et le relèvement de sa prévision de croissance annuelle. Cette publication confirme la bonne santé retrouvée du secteur des semi-conducteurs à la fin de l'année 2009. Composants essentiels de nombreux biens, comme les téléphones portables ou encore les voitures, cette industrie bénéficie logiquement de la reprise économique en cours.
A Paris, JCDecaux s'est adjugé 1,09% à 18,60 euros après avoir publié de bons chiffres d'activité pour le quatrième trimestre. Sur cette période, le chiffre d'affaires s'est élevé à 561,6 millions d'euros, en baisse de 4,9% à périmètre et taux de change constants. Le groupe a précisé avoir enregistré un chiffre d'affaires organique stable en décembre 2009 par rapport à décembre 2008. Oddo a relevé sa recommandation sur JCDecaux d'Alléger à Accumuler, tandis que plusieurs de ses confrères ont rehaussé leur objectif de cours.
En dévoilant ce matin des résultats provisoires annuels 2009 très dégradés, Eurofins Scientific a désagréablement surpris analystes et investisseurs. A la Bourse de Paris, l'action du spécialiste franco-allemand de la bio-analyse a chuté de 6,91% à 35,55 euros, signant de loin la plus forte baisse du compartiment SRD. Gilbert Dupont a réagi à cette publication en abaissant son opinion sur le titre d'Accumuler à Alléger. Son objectif de cours est revu en forte baisse à 32 euros contre 38,9 euros auparavant. Le broker a souligné l'absence de visibilité du groupe à court terme.
Les chiffres macroéconomiques
Selon une estimation rapide, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à 1% en janvier 2010, d'après Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Le consensus Reuters était de 1,2%. En décembre 2009, le taux était de 0,9%.
Dans la zone euro, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s'est établi à 10% en décembre 2009, contre 9,9% en novembre. Le consensus Reuters était de 10,1%. Le taux de chômage était de 8,2% en décembre 2008.
L'indice de confiance du consommateur mesuré par l'Université du Michigan a atteint finalement 74,4 au mois de janvier, à un plus haut de deux ans, contre 72,8 en première estimation et 72,5 en décembre. Les analystes tablaient sur un chiffre de 73,0.
L'indice PMI de Chicago est ressorti à 61,5 au mois de janvier après 58,7 en décembre. Les analystes tablaient sur un chiffre en recul, à 57,4.
Le PIB américain a progressé de 5,7% en rythme annualisé au quatrième trimestre en première estimation, après une hausse de 2,20% au troisième trimestre. Les analystes attendaient une progression de 4,6% seulement sur les trois derniers mois de l'année.
A la clôture, l'euro a continué de s'affaiblir face au billet vert et 1,3877.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.