
Après une clôture dans le vert mardi, la Bourse de Paris a replongé mercredi, terminant sur un repli de 1,24% dans un marché gagné par des doutes croissants à la fois sur l'avenir des banques depuis le discours d'Obama et sur la reprise économique mondiale.
A la clôture, l'indice vedette a perdu 47,24 points pour s'inscrire à 3.759,8 points dans un volume de transactions de 3,6 milliards d'euros.
Hormis un passage dans le vert mardi, la Bourse est prise dans une spirale négative depuis une semaine et est revenue mercredi sur ses niveaux de début décembre, effaçant ainsi tous ces gains de fin 2009 et de début d'année.
"La méfiance domine et encore c'est un euphémisme", a lancé Xavier de Villepion, gestionnaire de fonds chez Global Equities qui explique ce recul par les nombreuses incertitudes qui planent sur les marchés.
La Bourse a horreur du manque de visibilité, c'est bien connu, indique-t-on dans les salles de marché.
Et actuellement les interrogations dominent: interrogations sur l'avenir des banques après les propos du président américain Barack Obama qui veut réduire leur taille et leurs activités, interrogations sur la situation en Chine qui est en train de mettre en place des mesures pour réduire la distribution de crédit afin d'éviter une surchauffe de l'économie, interrogations sur la réélection de Ben Bernanke à la tête de la Réserve fédérale (Fed).
Les marchés attendent aussi la fin de la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed mercredi soir et les commentaires sur les taux.
A ce climat morose s'est ajouté un indicateur américain dans l'immobilier qui a déçu. Les ventes de logements neufs aux Etats-Unis ont plongé en décembre pour le deuxième mois d'affilée, tombant ainsi au plus bas depuis le mois de mars et à des niveaux inférieurs à ceux prévus par les analystes.
Parmi les fortes baisses figuraient Thomson, valeur très volatile et qui a lâché 6,58% à 0,994 euros après l'approbation par ses actionnaires du plan de réduction de sa dette. Le titre avait fortement grimpé lors des deux séances précédentes (+6,50% au total), les investisseurs anticipant un vote positif des actionnaires.
STMicroelectronics a reculé de 4,4% à 5,82 euros. Le fabricant franco-italien a enregistré en 2009 une sévère perte pour la troisième année consécutive.
Les titres de certaines entreprises présentes en Chine ont reculé, fragilisés par un éventuel ralentissement économique dans ce pays: Lafarge (-4,40% à 54,04 euros), ArcelorMittal (-2,50% à 28,85 euros).
Le titre de Rusal, le plus grand producteur mondial d'aluminium, a perdu 1% à 17,75 euros, pour son tout premier jour de cotation à la Bourse de Paris. Le certificat de dépôt de Rusal est coté sur un compartiment professionnel d'Euronext Paris.
En hausse, on note Technip (+1,93% à 49,77 euros) et des titres défensifs comme Pernod Ricard (+1,22% à 58,2 euros) et Sodexo (+1,15% à 39,51 euros).