Les indices actions européens sont attendus en net repli à l'ouverture dans le sillage de la chute de Wall Street vendredi et de la baisse des places asiatiques. L'indice Nikkei a perdu lundi 0,74% à 10 512,69 points. Les investisseurs redoutent les conséquences des mesures de régulation que souhaitent imposer Barack Obama aux banques américaines. La prudence devrait dominer les marchés dans l'attente de la réunion de politique monétaire de la Fed mardi et mercredi et du discours du président Obama jeudi sur l'état de l'Union. Dans ce contexte, les valeurs défensives devraient être entourées.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'un corps noir 23 points positionné au-dessus d'une mèche de 36 points. Le marché parisien a poursuivi directement sa dégringolade avant de se reprendre en fin de séance après avoir atteint l'objectif situé à 3792 points. Ce petit sursaut peut s'interpréter comme un rachat des positions vendeuses avant le week end, il est donc prématuré d'anticiper la fin de la violente correction en cours. Au contraire, La configuration reste fragile sous 3869 points et le bureau d'études DayByDay maintient son avis négatif pour les jours à venir. Les prochains supports se situent à 3792 et 3745 points.
Les valeurs à suivre
BIOMERIEUX
En repli de 5,94% à 80,07 euros, BioMérieux a signé la plus mauvaise performance du SRD vendredi, pénalisé par la publication d'un chiffre d'affaires annuel inférieur aux attentes. Le spécialiste du diagnostic in vitro a réalisé en 2009 un chiffre d'affaires de 1,223 milliard d'euros, en hausse de 7,7%, à devises et périmètre constants, soutenu par la contribution des ventes de tests contre la grippe A et ses activités dans les pays émergents. Au quatrième trimestre, le chiffre d'affaires a progressé de 7,5% à devises et périmètre constants à 328 millions d'euros.
FRANCE TELECOM
France Télécom doit s'interroger sur sa gouvernance et sa stratégie dans les contenus, selon son numéro deux, Stéphane Richard. « La question que les administrateurs de France Télécom doivent se poser est le fait de savoir si sa direction et sa gouvernance sont bien adaptées aux chantiers qui attendent l'entreprise en 2010, a-t-il ainsi déclaré à Reuters. Il n'a cependant pas confirmé l'information des Echos selon laquelle les fonctions de président et de directeur général pourraient être dissociées d'ici à fin février.
LEXIBOOK
Lexibook a annoncé un nouveau retard dans la publication de ses comptes semestriels 2009 / 2010. « Ce retard est lié à la volonté des commissaires aux comptes d'effectuer des diligences complémentaires sur certains postes du bilan », a expliqué le groupe. Dans ce contexte, la société prévoit de publier le communiqué sur les comptes semestriels audités au plus tôt après leur arrêté par le Directoire et le Conseil de Surveillance et son rapport financier semestriel dans le courant du mois de Février 2010.
TECHNIP
Technip et Subsea 7 ont remporté auprès de la compagnie pétrolière australienne Woodside Energy un contrat d'installation sous-marine pour le projet de redéveloppement du champ Cossack Wanaea Lambert Hermes (CWLH), situé à l'ouest de l'Australie. Le projet global de redéveloppement de CWLH implique le remplacement de l'unité flottante de production, stockage et transfert de pétrole (FPSO) Cossack Pioneer, située dans le bassin de Carnarvon, ainsi que la remise à neuf des infrastructures sous-marines associées.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs se contenteront de la publication des ventes de logements anciens pour le mois de décembre aux Etats-Unis à 16h.
Vendredi à Paris
Les marchés européens ont clôturé une nouvelle fois dans le rouge au terme d'une semaine défavorable. Les valeurs bancaires ont particulièrement pesé sur la tendance, après les déclarations de Barack Obama, qui propose une réglementation plus stricte des grandes banques américaines. Société Générale et Crédit Agricole ont ainsi signé les plus fortes baisses de l'indice CAC 40 à Paris. A la clôture, cet indice a chuté de 1,07% à 3 820,78 points, soit une baisse hebdomadaire de 3,38%. L'Eurotop 100 a reculé de 1,06% à 2 182,00 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés américains ont fortement baissé. Plusieurs facteurs ont pesé sur les Bourses. Les banques sont restées sous pression après l'annonce de mesures destinées à limiter leurs prises de risque. De plus, les investisseurs n'ont pas apprécié l'incertitude entourant le renouvellement du mandat de la Fed, Ben Bernanke. Enfin, les technologiques ont été pénalisées par Google dont les ventes ont déçu certains analystes. L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 2,09% à 10172,98 points et le Nasdaq Composite a cédé 2,67% à 2205,29 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Conference board : Le Conference board, organisme américain à but non lucratif, publie le dernier mardi de chaque mois (vers 16h00, heure de Paris) un indice mensuel de la confiance du consommateur. L'étude repose sur l'envoi de questionnaires à un échantillon représentatif et à chaque fois entièrement renouvelé de 5000 ménages américains (avec un taux de réponse d'environ 70 %). Les questions posées visent à déterminer : la perception qu'ont les sondés du climat des affaires et leurs anticipations à six mois, leur perception actuelle du marché du travail et leurs anticipations à six mois, ainsi que leurs anticipations de revenus personnels à six mois. Les réponses, ajustées des variations saisonnières, déterminent le niveau de l'indice.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.