Les marchés européens ont clôturé une nouvelle fois dans le rouge au terme d'une semaine défavorable. Les valeurs bancaires ont particulièrement pesé sur la tendance, après les déclarations de Barack Obama, qui propose une réglementation plus stricte des grandes banques américaines. Société Générale et Crédit Agricole ont ainsi signé les plus fortes baisses de l'indice CAC 40 à Paris. A la clôture, cet indice a chuté de 1,07% à 3 820,78 points, soit une baisse hebdomadaire de 3,38%. L'Eurotop 100 a reculé de 1,06% à 2 182,00 points.
Telecom Italia (+ 1,56% à 1,037 euro) s'est nettement distingué au sein de marchés européens en baisse sur fond de spéculation sur une OPA de Telefonica. Cette poussée haussière a été provoquée par la parution d'un article du quotidien la Repubblica évoquant une fusion entre le holding Telco, détenteur de 22,5% de l'opérateur italien avec Criteria, filiale de la banque La Caixa, possesseur de 5% de Telefonica. Ce dernier envisagerait de proposer une prime de 25% à 30% par rapport au cours actuel de Telecom Italia.
Kaufman & Broad a perdu 3,03% à 16,20 euros, après la publication d'une perte nette pour l'exercice 2008-2009. En début de séance, le titre a bien résisté, le marché saluant les prévisions du groupe, dont le PDG pense revenir aux bénéfices cette année. Le groupe a publié une perte nette de 29,8 millions d'euros au titre de l'exercice écoulé. Un chiffre qui se compare à un bénéfice net de 8,2 millions d'euros l'année précédente. Sur le seul quatrième trimestre, le résultat net est ressorti positif, à 2,8 millions d'euros contre 0,5 million l'année précédente.
Pénalisé par la publication d'un chiffre d'affaires annuel 2009 inférieur aux attentes, BioMerieux s'est replié replie de 5,94% à 80,07 euros, signant du même coup la plus mauvaise performance du SRD. voquant un problème de valorisation, Cheuvreux a dégradé son opinion sur le titre de Surperformance à Sous-performance, avec un objectif de cours à 89 euros. De son côté, Gilbert Dupont est passé à Alléger (contre Accumuler). "Les ratios boursiers nous paraissent désormais tendus à court terme", écrit le bureau d'études.
Les chiffres macroéconomiques
En janvier 2010, le climat conjoncturel s'améliore à nouveau dans l'industrie manufacturière, rapporte l'Insee. Selon les chefs d'entreprise interrogés en janvier 2010, la conjoncture industrielle s'est améliorée : l'indicateur synthétique du climat des affaires progresse de quatre points et atteint 92, son plus haut niveau depuis septembre 2008.
Les commandes à l'industrie ont progressé de 1,6% au mois de novembre contre 0,5% attendu par les analystes. Au mois d'octobre, ce chiffre s'était contracté de 1,9% (- 2,2% en première estimation).
A la clôture, l'euro cote 1,4150 dollar face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.