Les marchés européens devraient ouvrir sur une note de faiblesse. Un chemin que les places boursières asiatiques ont déjà pris. En France, les investisseurs réagiront aux chiffres d'activité du fabricant de biens d'équipement Alstom et du groupe de semi-conducteurs Soitec. Au chapitre économique, le marché sera attentif à l'indice ZEW du sentiment des investisseurs pour janvier. Sur le marché pétrolier, le cours du baril de Brent à échéance mars s'effrite de 0,29% à 76,88 dollars.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'un petit marteau blanc de 28 points qui rebondit au contact de la moyenne mobile courte. Ce rebond de faible amplitude intervient dans un maigre volume sans parvenir à percer le grand corps noir formé vendredi, les cours se situant en clôture toujours sous le seuil des 4000 points. L'analyse des chandeliers japonais montre un marché encore dominé par les intérêts vendeurs à ce stade, il faudrait dépasser la zone de résistance localisée à 4030 points afin de renverser la tendance. Pour les heures qui viennent, le bureau d'études DayByDay reste prudent au vu de la configuration toujours fragile, le marché parisien pourrait maintenant poursuivre son mouvement correctif en direction de 3920 points.
Les valeurs à suivre
AIR FRANCE-KLM
Le franco-néerlandais Air France-KLM et l'américain Delta sont en discussions avec le japonais Japan Airlines (JAL), et ces discussions «se déroulent bien», a déclaré une porte-parole de KLM à l'AFP. Delta cherche à obtenir un partenariat avec la compagnie nippone en difficultés Japan Airlines. Une telle manoeuvre signifierait un rapprochement de JAL avec l'alliance Sky Team, qui regroupe Air France-KLM, ou encore l'italien Alitalia. Aujourd'hui, Air France-KLM devrait présenter un plan de sauvetage élaboré par les pouvoirs publics japonais.
CASINO
Le président vénézuélien Hugo Chavez a confirmé la nationalisation d'Exito, une chaîne de supermarchés appartenant à Casino. Le dirigeant de Caracas reproche à la filiale du groupe français d'avoir spéculé sur les prix après la dévaluation du bolivar. "A cause des multiples violations des lois vénézuéliennes, la chaîne Exito appartiendra désormais à la république, c'est une décision irrévocable", a déclaré Hugo Chavez lors d'une allocution télévisée hebdomadaire reprise par Reuters. Il accuse les supermarchés Exito d'avoir augmenté leurs prix pour compenser la dévaluation du bolivar.
SOITEC
Soitec a publié un chiffre d'affaires de 52,3 millions d'euros au troisième trimestre de son exercice 2009. Ce chiffre accuse un repli de 9,4% par rapport à la même période en 2008 : le groupe avait alors dégagé des ventes de 57,7 millions d'euros. Sur l'ensemble des neuf premiers mois de l'exercice, les ventes du fabricant de plaques de silicium sur isolant ont atteint 146,5 millions d'euros contre 178,0 millions sur la même période en 2008, soit une chute de 17,7%.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice ZEW du sentiment des investisseurs pour le mois de janvier en Allemagne sera publié à 11 heures.
Ce matin, l'euro cote 1,4406 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés européens ont rebondi en l'absence des investisseurs américains ; Wall Street étant fermé en raison de la journée dédiée Martin Luther King. Les indices ont été soutenus par les valeurs liées aux matières premières, comme le groupe minier Xstrata. A Paris, les investisseurs ont spéculé sur un rapprochement entre GDF Suez et International Power. Quant à Vivendi, les dédommagements qu'il pourrait avoir à payer dans le cadre de son procès aux USA ont inquiété. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,58% à 3977,46 points et le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,91% à 2256,58 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés américains ont fini en nette baisse en raison de l'accumulation de mauvaises nouvelles. Les investisseurs ont d'abord été déçus par le produit net bancaire et le niveau des provisions pour pertes sur les crédits à la consommation de JPMorgan. C'est ensuite la confiance des consommateurs qui n'a pas été à la hauteur de leurs espérances. Même les bons résultats d'Intel n'ont pas permis aux valeurs technologiques de tirer leur épingle du jeu. L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 0,94% à 10609,65 points Le Nasdaq Composite a perdu 1,24% à 2287,99 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.