Les marchés européens ont rebondi en l'absence des investisseurs américains ; Wall Street étant fermé en raison de la journée dédiée Martin Luther King. Les indices ont été soutenus par les valeurs liées aux matières premières, comme le groupe minier Xstrata. A Paris, les investisseurs ont spéculé sur un rapprochement entre GDF Suez et International Power. Quant à Vivendi, les dédommagements qu'il pourrait avoir à payer dans le cadre de son procès aux USA ont inquiété. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,58% à 3977,46 points et le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,91% à 2256,58 points.
En Suisse, Richemont a gagné 2,96% à 37,60 francs suisses, après avoir dépassé les attentes du marché. Sur la période d'octobre à décembre, le chiffre d'affaires du groupe de luxe a progressé de 2% à 1,585 milliard d'euros à taux de change actuels alors que les analystes interrogés par Reuters tablaient sur un recul à 1,475 milliard. Sur neuf mois, le chiffre d'affaires a en revanche reculé de 11% à 3,964 milliards de francs à taux constants et de 9% à taux courants. Richemont n'a pas donné de prévisions pour l'exercice en cours.
A Paris, GDF Suez (+ 2,19% à 28,975 euros) a signé l'une des plus fortes progressions du CAC 40, soutenu par les spéculations sur un rapprochement amical avec le britannique International Power (IPR). Les analystes sont favorables à une telle opération, mais le groupe français et IPR ont indiqué dans l'après-midi qu'il n'y avait pas d'accord et que les discussions étaient interrompues. L'action IPR s'est retournée à la baisse et a fini en repli de 3,51% à 310,70 pence.
En revanche, Vivendi (- 2,01% à 20,22 euros) a affiché la plus forte baisse de l'indice CAC 40. Le verdict dans « l'affaire Vivendi » pourrait tomber dès demain affirme le Financial Times dans ses colonnes. Selon Arthur Abbey, le principal avocat des actionnaires cité par le quotidien, l'expert des plaignants évalue le montant maximum des dommages et intérêts que la firme pourrait avoir à verser à 8 milliards d'euros. Des actionnaires, dont 500 000 français, accusent l'ancien patron du groupe Jean-Marie Messier et son ancien directeur financier Guillaume Hannezo d'avoir dissimulé la véritable situation financière de Vivendi entre 2000 et 2002.
Les chiffres macroéconomiques
Les marchés américains sont fermés en raison du Martin Luther King Day.
A la clôture, l'euro cote 1,4382 face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.