Les marchés européens rebondissent alors que la séance sera marquée par la fermeture de Wall Street en raison du Martin Luther King Day. La baisse des valeurs technologiques pèse sur la tendance. Vendredi, le Nasdaq a enregistré la plus forte baisse des principaux indices américains. A Paris, les investisseurs spéculent sur un rapprochement entre GDF Suez et International Power. A contrario, les dédommagements que Vivendi pourrait avoir à payer dans le cadre de son procès aux USA inquiètent. Vers 12h25, le CAC 40 gagne 0,52% à 3974,93 points et le FTSE Eurotop 100 0,73% à 2252,43 points.
En hausse de 2,35% à 29,02 euros, GDF Suez signe l'une des plus fortes progressions du CAC 40, soutenu par la rumeur selon laquelle le groupe français envisagerait sérieusement un rapprochement amical avec le britannique International Power (IPR). Le gouvernement aurait donné son feu vert. GDF Suez souhaiterait payer tout ou une partie en titres une transaction évaluée à 12,4 milliards d'euros, dette incluse. Les analystes semblent accueillir favorablement une offre éventuelle. A Londres, IPR gagne 4,84% à 337,602 pence. Il cotait environ 250 pence début novembre avant le début des rumeurs.
En revanche, Vivendi (- 2,96% à 20,025 euros) affiche la plus forte baisse de l'indice CAC 40. Le verdict dans « l'affaire Vivendi » pourrait tomber dès demain affirme le Financial Times dans ses colonnes. Selon Arthur Abbey, le principal avocat des actionnaires cité par le quotidien, l'expert des plaignants évalue le montant maximum des dommages et intérêts que la firme pourrait avoir à verser à 8 milliards d'euros. Des actionnaires, dont 500 000 français, accusent l'ancien patron du groupe Jean-Marie Messier et son ancien directeur financier Guillaume Hannezo d'avoir dissimulé la véritable situation financière de Vivendi entre 2000 et 2002.
Sur le marché SRD, Zodiac (+5,63% à 29,475 euros) enregistre la progression la plus importante. Le titre de l'équipementier aéronautique est porté par Bank of America - Merrill Lynch qui a relevé sa recommandation sur le titre de Sous-performance à Achat, avec un objectif de cours rehaussé de 22 à 34 euros. Selon une source de marché, le broker estime que le titre Zodiac a "signifivativement sous-performé" en 2009 et il s'attend à ce qu'il se rattrape grâce à la reprises dans les secteurs des avions d'affaires et des avions moyen courrier.
Les chiffres macroéconomiques
Les marchés américains sont fermés en raison du Martin Luther King Day.
A la mi-séance, l'euro s'échange à 1,4375 face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.