Les indices actions européens évoluent à proximité de l'équilibre malgré l'annonce d'une contraction de 5% du PIB allemand en 2009 contre un consensus de -4,8%. Les investisseurs sont prudents dans l'attente de la publication des résultats trimestriels aux Etats-Unis. Sur le front des valeurs, l'avertissement sur résultats lancé ce matin par la Société Générale pénalise le secteur bancaire européen dans son ensemble. L'indice DJ Stoxx européen des banques reculait de 0,85% à 12h25. A mi-séance, le CAC 40 cède 0,11% à 3995,74 points. L'Eurotop 100 gagne 0,05% à 2246,07 points.
Société Générale est attaqué ce matin à la bourse de Paris : avec une baisse de 4,22% à 49,44 euros, le titre connaît de loin le recul le plus fort de l'indice CAC 40. La valeur sous-performe largement l'indice DJStoxx européen du secteur bancaire, qui cède 0,59% dans le même temps. Ce matin, la banque a averti le marché que ses résultats seraient inférieurs aux attentes au quatrième trimestre. La direction attend désormais un résultat «légèrement bénéficiaire» en raison d'une importante charge exceptionnelle liée à de nouvelles dépréciations.
En repli de 1,14% à 29,875 euros, GDF Suez signe l'une des plus mauvaises performances du CAC 40, pénalisé par Exane. Le broker a dégradé son opinion sur le géant de l'énergie de Surperformance à Neutre et réduit son objectif de cours de 34 à 31 euros. Le broker prend en compte les perspectives d'un prix du gaz plus bas au Benelux ainsi qu'une déception probable sur les contributions des branches Global Gas et LNG à l'Ebitda. GDF Suez se traite avec une légère décote face à ses pairs. Cette décote est justifiée par son exposition au marché de l'énergie du Benelux (20% de l'Ebitda 2010 estimé).
A Amsterdam, Heineken gagne 1,71% à 34,77 euros, soutenus par des brokers. UBS a relevé son objectif de cours sur le brasseur néerlandais de 33 à 36 euros, en maintenant sa recommandation Neutre. De son côté Oddo a relevé son objectif de cours sur la valeur de 31 à 36 euros, en maintenant sa recommandation Accumuler. Le bureau d'études se félicite que le brasseur n'ait pas recours à la dette ni à une augmentation de capital pour financer l'acquisition de Femsa Cerveza.
Les chiffres macroéconomiques
En France, le déficit des transactions courantes atteint 3,8 milliards d'euros en novembre après 4,2 milliards le mois précédent. Le déficit des échanges de biens évolue peu à 4,1 milliards d'euros. Dans le compte financier, les sorties nettes d'investissements directs s'établissent à 7,1 milliards d'euros après 4,8 milliards. Les investissements de portefeuille font apparaître des entrées nettes de capitaux de 13,3 milliards d'euros après 6,2 milliards. Les entrées nettes de capitaux au titre des autres investissements atteignent 33,7 milliards après des sorties nettes de 1,5 milliard.
En France, l'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,3 % au mois de décembre, après un accroissement de 0,1 % au mois de novembre, rapporte l'Insee. Corrigé des variations saisonnières (CVS), l'IPC progresse de 0,2 %. Sur un an, les prix augmentent de 0,9 % (bruts et CVS). Hors tabac, l'indice croît de 0,2 % (+0,8 % sur un an).
Aux Etats-Unis, les statistiques pétrolières hebdomadaires seront dévoilées à 16h30 et le livre beige de la Fed sur l'état de santé de l'économie à 20 heures.
Ce midi, l'euro cote 1,4533 face au billet.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.