La Bourse de New York évoluait en baisse mardi à la mi-séance, ébranlée par les pertes du géant de l'aluminium Alcoa, qui a lancé la saison des résultats sur une déception: le Dow Jones perdait 0,37% et le Nasdaq 0,89%.
Vers 17H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 39,90 points à 10.624,09 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 20,67 points à 2.291,74 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de 0,73% (8,40 points), à 1.138,58 points.
Lundi, Wall Street avait fini sans direction: le Dow Jones avait gagné 0,43%, terminant au plus haut depuis début octobre 2008, le S&P 500 0,17% mais le Nasdaq avait perdu 0,21%.
"Les résultats d'Alcoa sont décevants", a résumé Andrew Fitzpatrick, de Hirsdale Associates. "Cela pèse sur le marché, qui y voit un signe que peut-être les difficultés ne sont pas encore tout à fait derrière nous", a-t-il expliqué.
Première grande société américaine à faire le point sur son activité au quatrième trimestre, Alcoa a refroidi l'optimisme des investisseurs. Le groupe est retombé dans le rouge sur cette période, loin des attentes des analystes. Et si son chiffre d'affaires a dépassé les attentes, il reste inférieur à celui enregistré sur la même période un an plus tôt. Le titre Alcoa plongeait de 9,40% à 15,81 dollars.
Ces résultats sont "à la fois frappants et décevants étant donné que la comparaison était facile par rapport à l'an dernier et que depuis, des milliers de milliards de dollars ont été injectés dans le monde pour relancer l'activité", a commenté Patrick O'Hare, du site financier Briefing.com.
Ajoutant à la morosité ambiante, le pétrolier Chevron (-0,83% à 80,21 dollars) et le fabricant de jeux vidéos Electronic Arts (-7,50% à 16,89 dollars) ont lancé des avertissements sur résultats.
Chevron a expliqué subir une baisse de ses marges sur les produits raffinés. Son concurrent ExxonMobil cédait 0,78% et Valero, le premier raffineur américain, 2,05%.
Autre mauvaise nouvelle pour le marché, "la Chine a pris de nouvelles mesures pour contrôler les liquidités, ce qui a accru les inquiétudes sur la solidité de la reprise", ont commenté les analystes de Charles Schwab.
Le secteur bancaire évoluait en nette baisse, l'indice S&P le représentant perdant 1,51%. Selon un haut responsable, le président américain Barack Obama n'exclut pas de taxer davantage les banques qui ont été sauvées de la faillite par l'argent du contribuable.
Citigroup perdait 2,34%, Wells Fargo 2,36%, Goldman Sachs 1,88% et JPMorgan Chase 2,63%.
Bank of America lâchait 2,53% à 16,50 dollars. Le gendarme boursier américain, la SEC, a demandé à un juge new-yorkais de modifier sa plainte contre la banque, qu'il accuse désormais d'avoir caché aux investisseurs l'ampleur des pertes de la banque Merrill Lynch.
Le groupe financier CIT abandonnait 1,89% à 33,15 dollars. Cet acteur incontournable du financement des pme américaines, est toujours à la recherche d'un nouveau PDG, après sa restructuration et sa sortie du régime des faillites.
Dans le secteur technologique, AOL perdait 2,62% à 25,29 dollars. Le groupe internet américain va passer aux licenciements aux Etats-Unis, par manque de volontaires après un plan de départs mondial.
Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 3,738% contre 3,818% lundi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,644% contre 4,729% la veille.