Les espoirs des investisseurs qui anticipaient la fin des destructions d'emplois aux Etats-Unis en décembre ont été douchés. 85 000 postes ont été détruits le mois dernier alors que les économistes anticipaient ni création, ni destruction d'emplois. En deux ans, soit depuis l'entrée en récession des Etats-Unis, plus de 7,2 millions de postes ont été supprimés.
Maigre consolation, le chiffre de novembre, qui avait déjà surpris positivement, a été révisé à la hausse à 4000 créations d'emplois, contre 11 000 licenciements nets en première estimation. De même, le taux de chômage est ressorti à 10%, en ligne avec les attentes.
Cette publication rassurera les investisseurs qui craignaient que la Réserve fédérale ne relève ses taux d'intérêt plus tôt que prévu. En effet, comme l'a récemment indiqué Oddo, la Fed n'a jamais resserré sa politique monétaire sans que le chômage ait amorcé sa décrue. Crédit Agricole a rappelé jeudi que 100 000 créations nettes d'emplois par mois sont nécessaires pour stabiliser le taux de chômage en temps normal. « La période actuelle étant tout sauf normale, ce rythme critique est probablement plus haut, de l'ordre de 150 000 », a ajouté l'économiste. Mais pour envisager un repli significatif du taux de chômage, il faut monter jusqu'à au moins 250 000 selon Hélène Baudchon. Le bout du tunnel est donc encore loin pour le marché de l'emploi aux Etats-Unis.
(C.J)