L'ensemble des places européennes affiche une légère hausse en milieu de journée après la publication de statistiques globalement conformes aux attentes en zone euro ce matin. Surtout, les investisseurs attendent les chiffres de l'emploi américain, qui seront dévoilés à 14h30. Les analystes anticipent un chiffre à l'équilibre. A Paris, Bénéteau affiche une nette hausse après avoir présenté son chiffre d'affaires et confirmé ses objectifs. Peu avant 12h30, le CAC 40 gagne 0,60% à 4 048,90 points et l'Eurotop 100 s'accorde 0,56% à 2 272,05 points.
Ferrero ne serait plus intéressé par Cadbury (- 0,19% à 775 pence) faute d'alliés et de financements, selon des sources proches du dossier citées par Reuters. Hershey et Ferrero auraient envisagé une offre conjointe pour reprendre le confiseur britannique, mais les sommes à lever seraient trop importantes. Kraft Foods a amélioré mardi son offre de 10,2 milliards de livres (11,3 milliards d'euros) sur Cadbury en relevant de 60 pence la partie en espèces tout en réduisant la partie en actions.
Veolia Environnement s'apprête à terminer la semaine en beauté. Réservée à la hausse en début de séance, le titre du numéro un mondial des services à l'ENVIRONNEMENT (eau, déchets) s'adjuge 4,10% à 25,145 euros, soutenu par Goldman Sachs. La plus influente des banques américaines a intégré Veolia dans sa liste de valeurs préférées (« conviction buy list ») en raison de la très forte sensibilité du groupe à la reprise économique.
Bénéteau progresse de 7,14% à 12,30 euros après avoir publié son chiffre d'affaires et confirmé ses objectifs. Les investisseurs saluent cette publication malgré des réactions mitigées chez les brokers. Au premier trimestre, le chiffre d'affaires s'est élevé à 87,7 millions d'euros, en hausse de 1,7%. Le fabricant de bateaux par ailleurs confirmé son objectif de 17% de croissance du chiffre d'affaires annuel au vu des commandes à fin décembre. Dans l'activité Bateaux les commandes à fin décembre ont représenté plus de 60% du chiffre d'affaires attendu pour l'ensemble de l'exercice.
Les chiffres macroéconomiques
Le déficit commercial de la France s'est élevé à 5,3 milliards d'euros en novembre après 4,4 milliards en octobre, selon les chiffres publiés par les Douanes. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un déficit de 3,8 milliards d'euros.
La hausse du PIB de la zone euro a été confirmée à 0,4% au troisième trimestre, comme prévu par les analystes. Sur un an, le recul du PIB a été révisé à 4,0% là où le marché tablait sur une baisse de 4,1%.
Le taux de chômage en zone euro a atteint 10% en novembre contre 9,9% au mois d'octobre. Les analystes attendaient un chiffre stable à 9,9%. Il s'agit du plus haut taux de chômage en zone euro depuis le mois d'août 1998.
Aux Etats-Unis, les chiffres de l'emploi (Evolution de l'emploi et taux de chômage) pour le mois de décembre sont attendus à 14h30. Enfin, les investisseurs prendront connaissance à 16h des stocks des grossistes pour le mois de novembre.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4295 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.