La Bourse de New York a fini une nouvelle fois à l'équilibre jeudi, au terme d'une séance indécise à la veille de la diffusion des statistiques mensuelles de l'emploi aux Etats-Unis: le Dow Jones s'est hissé de 0,31%, mais le Nasdaq a perdu 0,05%.
C'est la troisième séance d'affilée que les deux principaux indices de Wall Street finissent dans des directions opposées.
Selon les chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average est monté de 33,18 points à 10.606,86 points, arrachant ainsi un nouveau plus haut niveau depuis début octobre 2008. Le Nasdaq, à dominante technologique, a reculé de 1,04 point à 2.300,05 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a progressé de 0,40% (4,55 points), à 1.141,69 points.
"Le marché a du mal à se trouver une direction", a commenté Andrew Fitzpatrick, de Hinsdale Associates, pour qui les investisseurs sont "tournés vers les chiffres de l'emploi".
Ces statistiques, toujours attendues avec nervosité par les marchés, le sont cette fois d'autant plus que l'économie américaine se rapproche du moment où elle recommencera à créer plus d'emplois qu'elle n'en détruit, selon les économistes.
A la veille de leur publication, les investisseurs n'ont pas semblé rassurés par les chiffres des nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis la semaine dernière. Elles ont augmenté légèrement, mais beaucoup moins que prévu.
Sur le front de la consommation, les chiffres de ventes de magasins pour le mois de décembre sont ressortis dans l'ensemble meilleurs que prévu, ce qui "a alimenté les espoirs d'amélioration de la situation économique", a souligné Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors.
Le secteur, bien orienté à l'ouverture, a malgré tout évolué de manière mitigée. Macy's a pris 2,28% et Target 1,23% mais Saks a perdu 3,76%.
La chaîne d'accessoires pour la maison Bed Bath & Beyond a bondi de 6,91% à 41,94 dollars après l'annonce de résultats trimestriels supérieurs aux attentes.
"Le marché est inerte, c'est assez inhabituel pour la première semaine de l'année. Il ne se passe rien, le volume d'échanges ne pourrait pas être plus faible", a observé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. "Ce n'est pas vraiment surprenant: les actions se situent à des niveaux élevés, personne ne veut en acheter, mais personne ne veut vendre non plus".
"On en saura plus demain (vendredi) quand on aura les chiffres de l'emploi, mais ils risquent d'être déroutants", a-t-il avancé.
Les valeurs énergétiques ont pesé sur les indices alors que les cours du pétrole baissaient, après dix séances de hausse. Le pétrolier ExxonMobil a abandonné 0,31% et Chevron 0,38%.
Le secteur financier a en revanche profité de la progression de Bank of America (+3,29% à 16,93 dollars), après des commentaires positifs des analystes de Credit Suisse. L'indice S&P des valeurs bancaires a gagné 3,94%.
Au chapitre des recommandations, le conglomérat General Electric (+5,18% à 16,25 dollars) a affiché la plus forte hausse du Dow Jones après que JPMorgan eut relevé son objectif de cours pour le titre, tandis qu'Alcoa (-2,12% à 16,61 dollars) a pâti d'un abaissement par Citigroup.
Boeing s'est adjugé 4,05% à 62,20 dollars. Le constructeur aéronautique a réalisé 481 livraisons d'avions commerciaux en 2009, en ligne avec ses prévisions de 480 à 485 appareils.
Dans le secteur technologique, à la traîne, Google a lâché 2,33% à 594,09 dollars. Le géant de l'internet a accepté de rajouter du numéraire à son offre pour acquérir la société informatique américaine On2.
Le marché obligataire a baissé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 3,822% contre 3,808% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,689% contre 4,671% la veille.