Les marchés européens s'apprêtent à ouvrir à proximité de l'équilibre. Ce matin, les places asiatiques se sont repliées, pénalisées par les valeurs bancaires en raison des nouvelles règles plus dures concernant le niveau des fonds propres qu'elles vont devoir appliquer. Le secteur des valeurs technologiques sera animé par les résultats supérieurs aux attentes de l'éditeur de logiciels professionnels Oracle et les prévisions décevantes du groupe de services informatiques et de conseil Accenture. Sur le marché des changes, l'euro s'est stabilisé face au dollar et cote 1,4350.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay note la formation d'un petit corps noir de 17 points situé sous la résistance des 3869 points. Ce niveau qui avait dépassé mercredi en clôture avant la FED a été réintégré dès le commencement de la séance de jeudi. Techniquement cette incapacité à accélérer en dépassement d'une résistance importante peut être interprété comme une faiblesse, un signal négatif. Le marché ne parvient pas à s'extirper de son trading range et de sa zone de consolidation. Cette configuration milite pour un retour des cours en direction de 3745 points. Pour les jours qui viennent, le bureau d'études DayByDay modifie son avis et adopte un biais maintenant négatif.
Les valeurs à suivre
BOUYGUES
Bouygues (+ 1,53% à 35,40 euros) a affiché l'une des plus fortes progressions de l'indice CAC 40 hier, soutenu par Cheuvreux. Le bureau d'études a intégré le conglomérat dans sa liste des valeurs préférées avec un objectif de cours relevé de 41 euros à 42,50 euros. Le broker s'attend à ce que l'action surperforme en 2010 en raison de ses caractéristiques défensives ( 40% du résultat opérationnel est généré par Bouygues Telecom) et de la possibilité de bonnes surprises.
ESSILOR
Essilor a reculé de 0,69% à 40,87 euros hier, malgré de nombreuses notes positives d'analystes à la suite de l'acquisition de l'américain FGX, qui commercialise uniquement des lunettes sans prescriptions (correctrices et solaires) à bas prix. "Essilor, tout en restant dans son métier (la correction de la vue), ajoute une nouvelle corde à son arc et accède à une nouvelle base de clientèle. Selon NOS estimations, cette opération est relutive de 2% dès 2011 et créatrice de valeur à partir de 2014", indique notamment Oddo.
ILIAD
Free Mobile (Iliad) a remporté la quatrième licence de téléphonie mobile de troisième génération, a annoncé l'ARCEP. « L'arrivée de ce nouvel acteur devrait avoir un effet favorable sur la dynamique du marché de la téléphonie mobile, et, plus généralement, devrait être un facteur positif pour le développement des services de communications électroniques », a déclaré l'Autorité de régulation des télécoms. Elle précise que Free Mobile envisage de proposer au consommateur des offres claires et innovantes à des tarifs compétitifs de nature notamment à faciliter l'accès à l'Internet mobile.
TOTAL
Total a chuté de 1,39% à 43,31 euros hier après avoir annoncé qu'il allait vendre sa filiale Mapa-Spontex, spécialisée dans la fabrication d'éponges et de gants de cuisine, à l'américain Jarden Corporation pour 500 millions de dollars (343,7 millions d'euros) en cash, dette comprise, confirmant ainsi des rumeurs de presse. "Nous avons reçu une offre ferme de Jarden Corporation", a déclaré à l'AFP un porte-parole du groupe pétrolier. Jarden Corporation a précisé que la transaction devrait être finalisée au second trimestre 2010.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs attendent l'enquête de conjoncture dans l'industrie en France pour le mois de décembre à 8h45, l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne pour le mois de décembre à 10h00 et la balance commerciale pour le mois d'octobre à 11h00
Ce matin, l'euro 1,4350 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés européens sont restés dans le rouge tout au long de la séance. Le CAC 40 a ainsi mis un terme à 5 séances consécutives de hausse. Déjà mal orientés alors que l'euro s'affaiblissait face au dollar, les indices ont encore creusé leurs pertes avec l'ouverture en baisse de Wall Street. Au niveau sectoriel, ce sont les banques qui ont le plus pesé sur la tendance. A Paris, EADS a bénéficié du repli de l'euro et du relèvement de l'opinion de Bernstein à Surperformance. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 1,16% à 3830,82 points et le FTSE Eurotop 100 en retrait de 1,23% à 3253,55 points.
Hier à Wall Street
Les principaux indices de Wall Street ont terminé en net recul jeudi suite aux chiffres moins bons que prévu sur le front de l'emploi. Les résultats de Fedex ont été mal accueillis, tandis que le titre Citigroup a été attaqué suite à plusieurs mauvaises nouvelles sur la valeur. Le Trésor américain a notamment annoncé sa décision de remettre à plus tard la vente de 5 milliards de dollars d'actions Citigroup. De plus, la remontée du dollar a pesé sur les marchés actions. Le Dow Jones a perdu 1,27% à 10 308,26 points tandis que le Nasdaq a reculé de 1,22% à 2 180,05 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Arcep : La loi de régulation postale, entrée en vigueur fin mai 2005, a rebaptisé l'Autorité de régulation des télécoms (ART) en Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) et a étendu ses compétences au secteur postal, portant son collège de 5 à 7 membres.
Structure indépendante à l'égard des différents opérateurs présents sur le marché, elle a pour objectifs :
- la neutralité : l'Etat, en étant actionnaire de France Télécom, ne peut être également régulateur du marché, dans un souci d'impartialité à l'égard de tous les acteurs du marché ;
- la continuité : le régulateur a pour mission de favoriser le développement durable du marché au bénéfice des utilisateurs ;
- l'efficacité : indépendante, l'Autorité dispose de compétences qui ne se rattachent pas aux formes traditionnelles d'intervention du pouvoir exécutif. Le règlement des litiges, la conciliation et le pouvoir de sanction figurent ainsi parmi les éléments décisifs d'une régulation efficace.