Cette nuit, des dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement se sont succédé à la tribune de la salle plénière pour décrire l’impact du changement climatique sur leur pays et leurs populations et présenter leurs espoirs pour cette COP15. Mais devant des centaines de chaises vides.
Pendant ce temps, à quelques mètres de là, Terra eco a pu constater qu’une petite trentaine de pays réunis à l’initiative Nicolas Sarkozy se sont mis au travail sur un texte de compromis, dans une petite salle carrée située au premier étage du Bella Center de Copenhague. Arrivés vers 23 heures après avoir dîné en compagnie de la reine du Danemark, Nicolas Sarkozy, Hillary Clinton, Lula, Gordon Brown, Angela Merkel, José Manuel Barroso ou encore Dmitry Medvedev se sont réunis pour tenter de trouver une issue à un sommet qui patine depuis onze jours.
A 2h00 du matin, Nicolas Sarkozy est sorti de la salle, annonçant que "de la discussion devait naître un projet de texte". Dans le couloir qui les menait à leurs voitures officielles, Gordon Brown a pris le Brésilien Lula par l’épaule en lui affirmant : "Nous allons faire un bon texte". A leurs côtés, un délégué africain se désespérait : "On n’est nulle part. On en a au moins pour la nuit." Nicolas Sarkozy sorti, le reste de la délégation française se réunissait autour de Jean-Louis Borloo, brandissant un document de quelques pages. Les discussions devaient reprendre vers 3 heures, en présence des sherpas des chefs d’Etat. La fatigue se lisait sur tous les visages.
L’objectif de ce rendez-vous nocturne était de conclure un pré-accord que les différentes parties pourraient ensuite signer dans l’après-midi de ce vendredi. Le président américain, Barack Obama, est attendu sur le sol danois à partir de 8h30 ce vendredi matin. Selon son agenda officiel, il doit rencontrer le Premier ministre danois à 9h30, le Premier ministre chinois à 11 heures, le président brésilien Lula à 14h15 et le président russe Medvedev à 16h30. Et au milieu de toutes ces rencontres cruciales, une photo de famille est prévue à midi. Les sourires seront-ils sur les visages ?