Les marchés actions américains sont attendus en hausse, soutenus par des indicateurs économiques favorables. Au mois de novembre, les mises en chantier ont enregistré leur plus forte hausse depuis le mois de mai tandis que les permis de construire ont fortement rebondi, signes de la convalescence du marché immobilier. De plus, la hausse des prix à la consommation semble contenue ce qui est un point positif à quelques heures du communiqué de la Fed sur sa politique monétaire. A 15h00, les futures sur S&P500 et Nasdaq 100 progressaient respectivement de 0,42% à 1108,5 pts et 0,54% à 1804,64 pts
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé en léger repli après quatre séances consécutives de hausse. L'indice Dow Jones a été pénalisé par le repli des valeurs bancaires. Une baisse à laquelle Wells Fargo a échappé après avoir annoncé le remboursement des 25 milliards de dollars prêtés par l'Etat. Les statistiques économiques sont contrastées. La production industrielle a dépassé les attentes alors que l'indice manufacturier de la Fed de New-York a déçu. Vers 17h30, l'indice Dow Jones s'est effrité de 0,47% à 10452 points. Le Nasdaq Composite a reculé de 0,50% à 20201,05 points.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les mises en chantier ont progressé de 8,9% à 574 000 en rythme annualisé. Les économistes anticipaient 580 000. En octobre, les mises en chantier ont reculé de 10,1% (chiffre révisé). De leur côté, les permis de construire ont augmenté de 6% en novembre à 584 000 en rythme annualisé. Le consensus prédisait + 570 000 après un repli de 4,2% au mois d'octobre.
Aux Etats-Unis, les prix à la consommation ont progressé de 1,8% sur un an au mois de novembre, conformément au consensus. Ils augmentent de 1,7% hors alimentation et énergie. Sur un mois, les prix à la consommation affiche une hausse de 0,4% en ligne avec les attentes. Hors alimentation et énergie, ces prix sont stables, contre un consensus de +0,1%.
ar ailleurs, le salaire réel affiche une hausse 0,1% en novembre contre un consensus de +0,2%. En octobre, le salaire réel avait reculé de 0,4%, contre -0,1% en première estimation.
Les statistiques pétrolières hebdomadaires seront dévoilées, comme de coutume, à 16h30. Enfin, la décision de politique monétaire de la Fed est attendue à 20h15.
Les valeurs à suivre
ADOBE
Adobe a dévoilé des résultats et des prévisions de ventes supérieurs aux attentes. Au quatrième trimestre, clos fin novembre, l'éditeur de logiciels d'édition a essuyé une perte nette de 32 millions de dollars, soit 6 cents par action, à comparer avec un bénéfice de 245,9 millions de dollars, soit 46 cents par action, un an auparavant. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 39 cens, soit 2 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires a reculé de 17% à 757,3 millions de dollars.
CITIGROUP
Le gouvernement américain aurait permis à Citigroup de ne pas verser plusieurs milliards de dollars d'impôts qu'il aurait pourtant pu exiger dans le cadre du remboursement des aides publiques, selon les informations du Wall Street Journal. Le quotidien indique que l'IRS (Internal Revenue Service, l'administration fiscale) a instauré vendredi une exception aux règles sur l'impôt au profit de Citigroup et de plusieurs autres sociétés détenues en partie par le gouvernement.
GENERAL ELECTRIC
"Le pire est derrière nous dans les services financiers", a déclaré Jeff Immelt, le directeur général du conglomérat industriel américain General Electric. Le premier fabricant mondial de moteurs d'avions et de turbines électriques prévoit un chiffre d'affaires inchangé en 2010. La hausse des revenus dans les services devrait en effet compenser la baisse prévue des équipements industriels.
MICROSOFT
La Commission européenne a annoncé avoir accepté les engagements proposés par Microsoft pour permettre aux utilisateurs de choisir leur navigateur web. L'éditeur de logiciels proposera, pour une durée de cinq ans, au sein de l'espace économique européen un écran multi-choix qui permettra aux utilisateurs de Windows XP, de Windows Vista et de Windows 7 de sélectionner le ou les navigateurs web qu'ils souhaitent installer en plus du navigateur Internet Explorer de Microsoft, ou à la place de celui-ci.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Tier 1 / Tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.
relutif (relution) : Tout évènement, opérationnel ou financier, susceptible d'améliorer le bénéfice par action est dit relutif. Par exemple, un programme de rachat d'actions, suivi de l'annulation des actions rachetées par la société, a un effet relutif mécanique en réduisant le nombre d'actions.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.