La Bourse de New York montait légèrement lundi à la mi-séance, rassurée sur la situation financière de Dubaï et dynamisée par une acquisition géante dans le secteur de l'énergie: le Dow Jones gagnait 0,30% et le Nasdaq 0,73%.
Vers 17H30 GMT, le Dow Jones Industrial Average progressait de 31,37 points à 10.502,87 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 15,97 points à 2.206,28 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 avançait de son côté de 0,64% (7,03 points) à 1.113,44 points.
Vendredi, Wall Street avait fini sans direction, dans un marché tiraillé entre des indicateurs meilleurs que prévu aux Etats-Unis et la hausse du dollar. Le Dow Jones avait gagné 0,63% et le S&P 500 0,37% mais le Nasdaq avait abandonné 0,03%.
Dans le sillage des marchés européens, la place new-yorkaise profitait des nouvelles en provenance de Dubaï. L'émirat, en difficulté financière, a été sauvé in extremis par son voisin Abou Dhabi, qui lui a octroyé une aide de 10 milliards de dollars, ce qui va permettre "d'éviter un défaut de paiement" du géant immobilier Nakheel, a relevé Al Goldman, de Wells Fargo Advisors.
Du côté des entreprises, le géant pétrolier ExxonMobil (-4,20% à 69,77 dollars) va racheter son compatriote XTO Energy (+15,14% à 47,77 dollars), spécialisé dans les ressources gaz et pétrolières "non conventionnelles", pour 41 milliards de dollars.
De telles opérations s'étaient raréfiées en raison du tarissement des sources de financement lié à la crise financière, et une telle annonce "renforce l'optimisme quant au retour de la confiance parmi les entreprises, et au soutien à la reprise qui pourrait en découler", ont noté les analystes de Charles Schwab.
La chute d'ExxonMobil, dont l'offre était perçue comme généreuse, freinait cependant l'avancée du Dow Jones, où il est un poids lourd.
Dans le secteur financier, la banque Citigroup a conclu un accord avec le Trésor pour lever 20,5 milliards de dollars, puis rembourser 20 milliards de dollars d'aides de l'Etat américain, qui sortira de son capital et lui rendra son indépendance.
Si cette nouvelle rassurait sur la solidité retrouvée des banques, elle entraînait à la baisse le titre Citigroup (-5,06% à 3,75 dollars), l'augmentation de capital se traduisant par une dilution de la part détenue par les actionnaires.
"Avec l'expiration d'options vendredi, on est dans la dernière semaine de l'année, tous les échanges qui restent à faire se feront cette semaine, et les deux semaines suivantes seront plus calmes", a observé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. "Le marché va essayer de se maintenir autour des 1.100 points (pour le S&P 500) et peut-être d'avoir une petite hausse avant l'expiration des options".
Oracle gagnait 2,24% à 23,27 dollars. L'éditeur de logiciels a annoncé des concessions à la Commission européenne qui pourraient permettre d'obtenir un feu vert à son projet de fusion avec son concurrent Sun Microsystems (+10,16% à 9,22 dollars).
Google progressait de 0,85% à 595,37 dollars. Le géant de l'internet a indiqué qu'il testait un téléphone mobile conçu en interne.
AOL bondissait de 9,77% à 26,73 dollars. Selon le Wall Street Journal, le groupe internet est en discussions avec le Russe Digital Sky Technologies (DST) pour lui vendre sa messagerie instantanée ICQ.
Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 3,533% contre 3,540% vendredi soir et celui du bon à 30 ans à 4,474% contre 4,497%.