Les inscriptions hebdomadaires au chômage, qui sont ressorties en forte hausse, ne devraient pas empêcher les marchés américains d'ouvrir dans le vert. Le secteur bancaire devrait être suivi, alors que Bank of America a annoncé avoir remboursé les 45 milliards d'aides publiques qui lui avaient été accordées à travers le programme Tarp (Troubled Asset Relief Program). Citigroup pourrait également rembourser une partie des fonds selon CNBC. Peu avant l'ouverture, les futures sur indices Nasdaq 100 et S&P 500 étaient en hausse respective de 0,31% à 1 798,00 points et de 0,60% à 1 102,20 points.
Hier à Wall Street
Après avoir passé l'essentiel de la séance en territoire négatif, les principaux indices du marché américain ont rebondi en fin de séance pour clôturer dans le vert. Les investisseurs ont été rassurés par les déclarations de Timothy Geithner, le secrétaire américain au Trésor. Il a annoncé la prolongation jusqu'en octobre 2010 du plan TARP (Troubles Asset Relief Program). Ce plan est un soutien au secteur financier. Les valeurs bancaires ont profité de cette annonce. Le Dow Jones a gagné 0,5% à 10 337,05 points et le Nasdaq s'est accordé 0,49% à 2 183,73 points.
Les chiffres macroéconomiques
Le déficit commercial des Etats-Unis a diminué à 32,94 milliards de dollars au mois d'octobre, alors qu'il atteignait 36,65 milliards de dollars au mois de septembre. Les analystes interrogés par Reuters attendaient un chiffre de 36,8 milliards.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis se sont élevées à 474 000 la semaine dernière, contre 457 000 la semaine précédente. Les analystes attendaient un chiffre de 460 000 inscriptions.
Les valeurs à suivre
AOL
AOL, l'ancienne division Internet de Time Warner, fera ses premiers pas en bourse aujourd'hui. Un titre AOL a été distribué pour 11 actions Time Warner détenues. Cette introduction en Bourse intervient près de 10 ans après le rachat du fournisseur d'accès Internet par le groupe de médias pour 147 milliards de dollars. Elle clôt l'une des fusions les plus désastreuses de l'histoire. La convergence entre les « tuyaux » et les contenus n'a pas tenu ses promesses.
BANK OF AMERICA
Bank of America a annoncé qu'elle avait finalisé le remboursement des 45 milliards de dollars qui lui avaient été versés par l'Etat fédéral dans le cadre du programme TARP (troubled asset management program). Pour rembourser le contribuable, la banque de Charlotte a procédé à une augmentation de capital de plus de 19 milliards de dollars la semaine dernière, et a puisé dans ses fonds propres. «Nous remercions les contribuables pour avoir fourni ces fonds au système financier et à notre société durant une période très difficile», a déclaré Kenneth Lewis, le directeur général de la banque.
CIENA
L'équipementier télécoms Ciena a essuyé des pertes plus importantes qu'attendu au quatrième trimestre. La perte nette s'est élevée à 26,66 millions de dollars, soit 29 cents par action, contre une perte de 25,40 millions de dollars, 28 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, la perte a atteint à 12 cents par action, soit 5 cents de plus qu'attendu. Le chiffre d'affaires a reculé de 1,9% à 176,27 millions de dollars. Le consensus s'élevait à 167,68 millions de dollars.
CITIGROUP
Citigroup tente de trouver un accord avec les pouvoirs publics en vue de rembourser une partie des aides versées par l'Etat fédéral, selon la presse américaine. En échange de ce remboursement partiel, Citigroup chercherait à se libérer des contraintes de l'Etat, notamment en termes de rémunération des dirigeants. Le géant bancaire, qui a reçu 45 milliards de dollars d'aides publiques, chercherait à rembourser 20 milliards. Il pourrait lever cette somme en procédant à une émission de titres selon des sources de presse.
COSTCO WHOLESALE
Costco Wholesale a enregistré au troisième trimestre de son exercice fiscal un bénéfice net de 266 millions de dollars, soit 0,60 dollar par action, contre 263 millions, soit 0,60 dollar l'action, un an plus tôt. Le numéro un américain des magasins d'entrepôt a vu son chiffre d'affaires progresser de 6% à 17,3 milliards de dollars. Le groupe a résisté à la récession en se concentrant sur les prix bas, les produits de première nécessité et les produits alimentaires.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.