Selon une source de marché, Oddo Securities a maintenu sa recommandation Alléger et son objectif de cours de 11 euros sur CGG Veritas à la suite de la visite au Qatar d'un des plus importants projets terrestres pour le compte de Qatar Petroleum. Le broker a noté la confiance de la société pour le terrestre. Le bureau d'études laisse ses prévisions de résultats inchangées (consensus Ebit jugé trop élevé pour 2010). Il continue de considérer le timing court terme défavorable. A ce titre, il maintient son opinion de prudence sur la valeur.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
CGG Veritas, né du rapprochement entre la Compagnie Générale de Géophysique (CGG) et Veritas, est spécialisée dans les services et équipements sismiques et géophysiques destinés principalement à l'industrie pétrolière. Le groupe est l'un des leaders mondiaux en sismique pétrolière et marine. L'activité de la société se répartit entre les services géophysiques, lesquels regroupent le terrestre, l'offshore et l'activité Traitement Réservoir, et entre sa filiale Sercel, premier fabricant mondial d'équipements sismiques.
Les points forts de la valeur
- CGG Veritas profite de la montée en puissance de nouvelles technologies de sismique, dans lesquelles il a déjà beaucoup investi.
- Le groupe présente une taille critique dans chacun de ses métiers. Ainsi dans les équipements, Sercel est le numéro un mondial.
- Sercel affiche une profitabilité confortable, un actif économique important et d'un vériable avantage technologique.
- Les acquisitions du norvégien Exploration Resources et de Veritas ont permis de hisser la marine du groupe à un niveau équivalent à celui des leaders actuels du secteur, et ce à un moment où les marchés entament un cycle de croissance solide et durable.
- Veritas a permis au groupe de se lancer sur le marché porteur du "wide-azimuth".
-Les compagnies pétrolières nationales peuvent offrir des contrats à long terme pour sécuriser des capacités sismiques.
Les points faibles de la valeur
- Le secteur du sismique n'est pas encore concentré, ce qui conduit à d'importantes surcapacités en bas de cycle et de fait intensifie la pression concurrentielle.
- Le secteur du sismique souffre d'un fort manque de visibilité et d'une grande cyclicité.
- Les analystes attendent le redressement de l'activité de services et l'amélioration de sa rentabilité.
-Même si les synergies possibles avec Veritas sont très forte grâce à la complémentarité géographique et des activités, il existe des problèmes d'intégration liés à la fusion.
Comment suivre la valeur
- Comme toutes les sociétés parapétrolières, le groupe est fortement dépendant de l'investissement des compagnies pétrolières qui doivent investir dans la sismique, dans l'optique du renouvellement de leurs réserves pétrolières.
- Par ailleurs, pour certains spécialistes, le nombre de forages pétroliers et gaziers réalisés dans le monde est un indicateur intéressant de mesure du niveau de la demande en services para-pétroliers. Il est publié chaque semaine par la société américaine Baker Hughes.
- Le groupe, techniquement opéable avec un flotant supérieur à 80 %, fait plus souvent figure de prédateur potentiel.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pétrole et parapétrolier
L'AIE (Agence internationale de l'énergie) a revu à la hausse ses prévisions de demande de pétrole pour cette année. Elle prévoit désormais un recul de 1,7% sur un an, à 84,8 millions de barils par jour (mbj). Jusqu'à présent elle tablait plutôt sur une diminution de 1,9%. Les estimations de l'AIE ont également été revues à la hausse pour 2010 : la demande devrait progresser de 1,6% sur un an, pour s'établir à 86,2 mbj. Les producteurs de pétrole s'inquiètent des conséquences sur leurs économies que pourrait avoir un accord sur le climat à Copenhague, en réduisant significativement la demande de pétrole. Ces inquiétudes ont été corroborées par les données de l'AIE, qui estime que le manque à gagner pour les producteurs lié à l'adoption de politiques davantage tournées vers l'ENVIRONNEMENT pourrait s'élever environ à 4.000 milliards de dollars d'ici 2030. Sans changement des politiques énergétiques, les revenus de l'opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) s'élèveraient à 28.000 milliards de dollars entre 2008 et 2030.