Les marchés américains sont attendus en nette hausse grâce à des chiffres de l'emploi bien meilleurs que prévu pour novembre. En effet, seulement 11 000 postes ont été détruits sont plus de 10 fois moins qu'attendu. Cette bonne nouvelle sur le plan de l'emploi ne devrait cependant pas épargner un plongeon à l'éditeur de jeux vidéo Take Two dont les prévisions ont déçu. Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur le S&P 500 et le nasdaq 100 gagnent 1,20% à 1111,20 points et 1,18% à 1801,25 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont clôturé en baisse la séance de jeudi à l'issue d'une séance mitigée. Les investisseurs déplorent la publication de chiffres moins bons que prévu pour l'indice ISM des services. Cet indicateur s'est replié à 48,7 au mois de novembre contre 50,6 en octobre, alors que le marché anticipait une hausse à 51,5. Ce chiffre, inférieur à 50, indique une contraction de l'activité sur la période. L'indice Dow Jones a perdu 0,83% à 10 366,15 points et le Nasdaq a reculé de 0,54% à 2 173,14 points.
Les chiffres macroéconomiques
11 000 emplois ont été détruits au mois de novembre aux Etats-Unis, alors que le consensus Briefing donnait un chiffre de 125 000. Le taux de chômage est ressorti à 10%, inférieur au consensus de 10,2%. Les destructions d'emplois du mois d'octobre ont été révisées à 111 000 contre 190 000 en première estimation et celles pour septembre de 219 000 à 139 000.
Les investisseurs attendent désormais les commandes à l'industrie pour le mois d'octobre à 16h00.
Les valeurs à suivre
BANK OF AMERICA
Bank of America a procédé à la vente de titres à hauteur de 19,29 milliards de dollars afin de rembourser le plan TARP (Troubled Asset Relief Program). Les titres de la banque américaine ont été cédés à 15 dollars, ce qui représente 5% de moins que le cours de clôture jeudi soir. Hier, Bank of America avait annoncé son intention de rembourser l'intégralité de l'aide de l'Etat, qui avait accordé 45 milliards de dollars à la banque. Outre la cession de titres, l'établissement table sur la vente de 4 milliards de dollars d'actifs et sur 26,2 milliards de dollars de cash disponible.
CISCO
Le spécialiste des équipements de réseaux Cisco a annoncé qu'il détenait plus de 90% des actions Tandberg. Dans ces conditions, il va lancer une offre de retrait obligatoire pour le solde des titres du fabricant d'équipements pour la vidéoconférence. Cisco va ainsi devenir le numéro un mondial dans ce secteur.
GOLDMAN SACHS
Les cadres de Goldman Sachs pourraient recevoir leurs bonus annuels en actions plutôt que sous forme de cash cette année, rapporte le Financial Times. Cette manoeuvre aurait pour but d'apaiser la colère publique que risque de déclencher le versement de ces millions de dollars de primes. «Lloyd Blankfein, le PDG, étudie des plans pour augmenter la part (de bonus) versée en actions», écrit le quotidien.
TAKE TWO
L'éditeur de jeux vidéo Take-Two est attendu en forte baisse après avoir annoncé que des résultats et des prévisions décevants. Sur l'exercice 2010, clos fin octobre 2010, il prévoit d'essuyer une perte par action, hors éléments exceptionnels, comprise entre 40 cents et 60 cents, à comparer avec un consensus Thomson Reuters d'un bénéfice par action de 59 cents. Le chiffre d'affaires est attendu entre 1 et 1,2 milliard de dollars. La prévision moyenne des analystes est de 1,24 milliard de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ism (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.