La Bourse de New York était en nette hausse mardi à la mi-journée, confirmant sa progression après des chiffres solides sur l'immobilier: le Dow Jones gagnait 1,21% et le Nasdaq 1,43%.
Vers 17H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average montait de 125,15 points à 10.469,99 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 30,62 points à 2.175,22 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 avançait de 1,18% (12,93 points) à 1.108,56 points.
Lundi, la séance s'était révélée indécise, dominée par les inquiétudes concernant la situation financière de l'émirat de Dubaï. Le Dow Jones avait finalement gagné 0,34%, le Nasdaq 0,29% et le S&P 500 0,38%.
Les indices se sont rapidement affichés en nette hausse mardi à l'ouverture face à "l'apaisement des craintes sur les problèmes de dette de Dubaï", a noté Mekael Teshome, du site d'analyse Economy.com.
Contribuant à rassurer les marchés, le conglomérat public Dubai World a annoncé mardi une prochaine restructuration de certaines de ses compagnies, dont le géant immobilier Nakheel.
Et la progression s'est confirmée après une série d'indicateurs économiques publiés à 15H00 GMT, avec un petit fléchissement toutefois dans les minutes qui ont suivi.
Les chiffres de l'ISM d'activité dans l'industrie aux Etats-Unis ont en effet révélé un ralentissement plus fort que prévu, à 53,6 en novembre.
Mais les chiffres sur l'immobilier ont eux été "plutôt positifs", a souligné Anthony Conroy, de BNY Convergex Group.
Les promesses de ventes de logements aux Etats-Unis ont augmenté en octobre pour le neuvième mois consécutif, à la surprise des analystes qui tablaient sur un repli. Les dépenses de construction se sont quant à elles stabilisées en octobre, après cinq mois consécutifs de baisse.
"Le 1er décembre est un bon jour du point de vue historique. C'est une période positive, les gens qui possèdent encore des liquidités essaient de les placer alors qu'une nouvelle année approche", a expliqué Anthony Conroy.
Toutefois, le volume d'échanges était assez peu étoffé, a souligné l'analyste, ajoutant qu'il était possible que ceux qui avaient bien profité du rebond du marché, d'environ 60% depuis début mars, en restent là pour 2009.
Les valeurs industrielles et liées aux matières premières étaient bien orientées. Le producteur d'aluminium Alcoa prenait 2,08% à 12,78 dollars et le fabricant d'engins mécaniques Caterpillar 2,65% à 59,94 dollars.
Le conglomérat industriel General Electric n'engrangeait que 0,28% à 16,07 dollars. Un accord avec le français Vivendi semblait ouvrir la voie à la prise de contrôle de NBC Universal, dont GE est l'actionnaire majoritaire, par le câblo-opérateur Comcast (+1,02% à 14,81 dollars).
Le groupe aurifère canadien Barrick Gold a racheté tous ses contrats de couverture sur l'or, devenus désavantageux avec la flambée du cours du métal jaune. Le titre grimpait de 7,38% à 45,84 dollars, alors que l'once d'or flirtait avec les 1.200 dollars.
Les valeurs financières en revanche étaient mitigées. Le titre Capital One perdait 1,62% à 37,74 dollars alors que le département du Trésor va mettre en vente les bons de souscription d'actions de la banque qu'il a obtenus lors de son renflouage.
L'assureur AIG a réduit de 25 milliards de dollars sa dette envers la Fed de New York en lui cédant en échange une part de ses filiales ALICO et AIA, deux unités d'assurance-vie à l'international. Le titre reprenait 10,39% à 31,35 dollars, après avoir abandonné près de 15% la veille.
Le constructeur aéronautique Boeing était en hausse de 1,96% à 53,44 dollars après des tests effectués sur son 787 Dreamliner dont les résultats seront connus dans dix jours. S'ils sont positifs, l'appareil obtiendra le feu vert pour son premier vol prévu le mois prochain.
Le marché obligataire reculait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans remontait à 3,244% contre 3,201% lundi soir et celui du bon à 30 ans à 4,241% contre 4,194% la veille.