Les marchés européens ont fini en hausse après avoir joué à se faire peur peu après l'ouverture décevante à Wall Street. Un passage à vide surprenant alors que les nombreuses statistiques américaines étaient ressorties au-dessus des attentes. A Paris, les investisseurs ont apprécié l'annonce de la fusion des activités de France Télécom en Suisse avec celles de TDC. En revanche, EADS a été pénalisé par une note négative de Citigroup et la vigueur de l'euro. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,65% à 3809,16 euros, tandis que le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,48% à 2178,90 points.
En Suède, Ericsson a grappillé 0,29% à 69,50 couronnes suédoises alors que l'équipementier télécoms a remporté les enchères sur les actifs GSM (norme de téléphonie mobile de seconde génération) en Amérique du Nord du groupe canadien en faillite Nortel Networks. L'Amérique du Nord devient ainsi la zone géographique la plus importante du groupe. Cet été, le suédois avait déjà racheté des actifs de la division Carrier Networks de Nortel spécialisée dans les réseaux 3G et le très haut débit mobile (technologie LTE) dans cette même zone.
France Télécom poursuit sa politique de consolidation des marchés européens où il est présent. Après avoir regroupé ses forces avec celles de Deutsche Telekom au Royaume-Uni, l'opérateur a annoncé la fusion de ses activités suisses avec celles du danois TDC. Cette transaction donnera naissance au deuxième opérateur suisse derrière Swisscom. L'opération a été appréciée en Bourse où le titre France Télécom a progressé de 2,05% à 17,40 euros. L'arrivée à maturité des marchés européens poussent les opérateurs à se rapprocher afin de réduire leurs coûts pour défendre leurs marges.
Vivendi (+ 4,29% à 19,71 euros) a affiché la plus forte hausse de l'indice CAC 40 grâce à l'appui du relèvement d'opinion d'Exane. Selon une source de marché, l'influent broker est passé de Sous-performance à Surperformance avec un objectif rehaussé de 20 euros à 24 euros. « Après avoir déçu les investisseurs en 2009 en raison de problèmes opérationnels et de craintes au niveau de sa politique de fusions et acquisitions, Vivendi pourrait maintenant surprendre positivement le marché », écrit le bureau d'études.
Les chiffres macroéconomiques
Les ventes de logements neufs ont progressé de 6,2% à 430 000 au mois d'octobre aux Etats-Unis, contre 405 000 au mois de septembre. Les analystes attendaient un léger recul, à 404 000.
L'indice de confiance de l'université du Michigan s'est replié à 67,4 au mois de novembre, alors que les analystes attendaient un chiffre de 67,0. Au mois d'octobre, cette statistique était ressortie à 70,6.
Les revenus des ménages américains ont progressé de 0,2% au mois d'octobre contre + 0,1% attendu par les analystes. Au mois de septembre, les revenus avaient progressé de 0,2%.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont repliées à 466 000 aux Etats-Unis pendant la semaine du 21 novembre. Les analystes attendaient un chiffre de 500 000. La semaine précédente, elles s'étaient élevées à 501 000 (chiffre révisé de 505 000).
Les commandes de bien durables se sont repliées de 0,6% au mois d'octobre alors que le marché attendait une hausse de 0,5%. Au mois de septembre, les commandes de biens durables avaient progressé de 2,0%. Hors transports, ils ont baissé de 1,3%, contre +0,6% attendu.
La consommation des ménages a progressé de 0,7% au mois d'octobre, contre une hausse de 0,5% attendue par le marché. Au mois de septembre, la consommation avait chuté de 0,6% (chiffre révisé de -0,5%).
A la clôture, l'euro cote 1,5081 face au dollar après avoir inscrit un nouveau plus haut annuel à 1,5096.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.