Les indices actions européens sont attendus à proximité de l'équilibre dans le sillage de la clôture de Wall Street. A Tokyo, l'indice Nikkei a terminé en repli de 1,32%, au plus bas depuis quatre mois. Après la déception causée hier par les chiffres décevants publiés aux Etats-Unis, le marché devrait évoluer avec prudence dans l'attente d'une nouvelle salve d'indicateurs cet après-midi (demandes hebdomadaires d'allocation chômage et indice des indicateurs avancé du Conference Board notamment). Sur le front des valeurs, Air France-KM table sur un retour à l'équilibre opérationnel début 2010.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation lors de la séance de mardi d'une nouvelle bougie d'indécision matérialisée par un petit corps noir de l'ordre de 25 points. Le marché parisien reste toujours bloqué à ce stade entre les niveaux de 3810 et 3869 points. Cette consolidation à plat reflète la désaffection des investisseurs et s'accompagne d'une baisse des volumes. La tendance de fond reste positive comme le montre la moyenne mobile 50 jours ascendante. Cependant le manque de vigueur actuel milite pour une poursuite du trading range pour les jours à venir. Le bureau d'études DayByDay maintient son biais neutre dans cette configuration.
Les valeurs à suivre
AIR FRANCE-KLM
Air France-KLM a essuyé une perte nette de 573 millions d'euros au premier semestre, clos fin septembre, de l'exercice 2009-10, contre un bénéfice de 176 millions d'euros, un an plus tôt. Le résultat d'exploitation courant est négatif de 543 millions d'euros, à comparer avec un bénéfice de 592 millions d'euros, l'année dernière. Les résultats du transporteur aérien ont été pénalisés par une charge de 430 millions d'euros liée aux couvertures pétrolières antérieures à 2009. Le chiffre d'affaires s'est replié de 19,9% à 10,775 milliards d'euros.
DANONE
Danone a confirmé ses objectifs 2009, à savoir une croissance du chiffre d'affaires en données comparables proche de 4% au deuxième semestre 2009, une progression de la marge opérationnelle courante (EBIT) comprise entre 60 et 70 points de base en données comparables pour l'ensemble de l'année 2009, une croissance de 10% du bénéfice net courant dilué par action en 2009, à périmètre de consolidation et taux de change constants, et en excluant l'effet de l'augmentation de capital de 3 milliards d'euros qui a eu lieu en juin 2009.
SOITEC
Soitec a perdu 7,14% à 9,75 euros hier après avoir dévoilé comme prévu une perte opérationnelle courante semestrielle réduite par rapport aux six mois précédents. Le spécialiste de la technologie SOI (silicium sur isolant) est cependant resté prudent en ne présentant pas d'objectif de résultats. Soitec n'a pas non plus annoncé de contrat pour de nouveaux débouchés. Sa trop grande dépendance à AMD, les deux tiers des ventes, est en effet son Talon d'Achille. Cette publication ne contente donc pas des investisseurs devenus plus exigeants par la hausse de 207% du titre depuis le 1er janvier.
TECHNIP
Technip et Schlumberger ont signé un accord global de collaboration pour développer conjointement des solutions sous-marines pour la surveillance et l'intégrité des conduites flexibles utilisées dans la production de pétrole et gaz en offshore profond. Cet accord marque une nouvelle étape dans la collaboration que les deux groupes entretiennent depuis 1998, a commenté la société française de services pétroliers.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage seront publiées à 14h30. Puis les investisseurs prendront connaissance à 16h de l'indice des indicateurs avancé du Conference Board pour le mois d'octobre et de l'indice de la Fed de Philadelphie pour le mois de novembre.
Hier à Paris
Les indices actions européens ont clôturé en léger repli, pénalisés par la publication d'indicateurs économiques américains décevants. La séance, qui se déroulait favorablement depuis l'ouverture, a été gâchée par la chute supérieure aux attentes du nombre de mises en chantier et de permis de construire aux Etats-Unis au mois d'octobre. La poursuite de la dégradation du marché immobilier américain démontre la fragilité de la reprise américaine et donc mondiale. L'indice CAC 40 a terminé sur une perte de 0,02% à 3828,16 points. L'Eurotop 100 a abandonné 0,25% à 2187,54 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont fini en légère baisse, victimes de statistiques économiques décevantes. Le nombre de permis de construire et les mises en chantier sont en effet ressortis largement inférieurs aux attentes. Quant à l'inflation, elle s'est révélée légèrement supérieure au consensus. Le repli des indices est finalement resté limité grâce à la bonne orientation des valeurs financières et des pharmaceutiques. L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 0,11% à 10426,31 points et le Nasdaq Composite a cédé 0,48% à 2193,14 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Mises en chantier : cette donnée communiquée sur une base annualisée donne le nombre de logements mis en chantier chaque mois. Les mises en chantier sont considérées comme un bon indicateur de l'évolution du marché immobilier. Le nombre mensuel de permis de construire est publié en même temps.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.