Les principaux indices européens évoluent en territoire négatif à la mi-séance, dans l'attente de plusieurs indicateurs économiques importants qui seront publiés cet après-midi. Les demandes hebdomadaires d'allocation chômage aux USA et l'indice des indicateurs avancés du Conference Board pour le mois d'octobre devraient être très suivis par les investisseurs. A Paris, Danone est attaqué après avoir revu ses prévisions à la baisse. Peu avant 12h30, le CAC 40 cède 0,58% à 3 807,23 points tandis que l'Eurotop 100 perd 0,41% à 2 178,56 points.
Danone chute de 3,78% à 40,91 euros, après avoir réduit ses prévisions à l'occasion de son séminaire investisseurs. A moyen terme, le numéro un mondial des produits laitiers frais et de l'eau en bouteille s'attend à une croissance annuelle du chiffre d'affaires en données comparables d'au moins 5%. Jusqu'à présent, Danone tablait sur une hausse organique de ses ventes de 8 à 10% à moyen terme. Le groupe prévoit également un free cash flow opérationnel annuel atteignant 2 milliards d'euros d'ici 2012.
Steria (+ 3,48% à 20,80 euros) affiche l'une des plus fortes progressions du marché SRD, soutenu par le relèvement de la recommandation d'Oddo Securities. Le broker est passé d'Accumuler à Acheter pour un objectif de cours inchangé de 25 euros. Le bureau d'études a motivé sa décision par la valorisation attrayante de l'action après sa baisse récente alors que la SSII offre l'un des profils les plus défensifs du secteur.
Arkema progresse de 1,74% à 27,52 euros alors que CA Cheuvreux a relevé son objectif de cours sur la valeur de 32 à 39 euros tout en réitérant son opinion Surperformance à l'issue d'un road show. Les restructurations vont se poursuivre après 2010, a souligné le broker. Ces restructurations devraient apporter 50 millions d'euros supplémentaires à l'Ebitda du groupe en 2011, selon le bureau d'études. L'analyste a également salué la forte discipline du management dans les fusions-acquisitions. Il est persuadé que les acquisitions prochaines d'Arkema continueront de se conclure à un bon prix.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage seront publiées à 14h30. Puis les investisseurs prendront connaissance à 16h de l'indice des indicateurs avancés du Conference Board pour le mois d'octobre et de l'indice de la Fed de Philadelphie pour le mois de novembre.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4873 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.