Les marchés américains devraient débuter la séance sur une note de faiblesse. Les statistiques économiques, tant au niveau de l'inflation que de l'immobilier, ont déçu. La première parce qu'elle était plus élevée que prévu et la seconde parce qu'elle était plus faible qu'anticipé. Au niveau des sociétés, l'éditeur de logiciels Autodesk est attendu en forte baisse en raison de perspectives décevantes. Une demi-heure avant la cloche, les futures sur le S&P 500 et le nasdaq 100 refluent de 0,12% à 1106,10 points et de 0,26% à 1804 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont touché un nouveau plus haut de 13 mois à la clôture après un rebond des principaux indices en deuxième partie de séance. Les investisseurs ont joué la hausse après plusieurs recommandations positives de brokers publiées dans la journée. A la clôture, les distributeurs Target Corp et Home Depot continuaient toutefois toujours à peser sur la cote après la publication de leurs résultats trimestriels. Le Dow Jones a gagné 0,29% à 10 437,42 points tandis que le Nasdaq a avancé de 0,27% à 2 203,78 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont augmenté de 0,3% en octobre, à comparer avec un consensus de +0,2%. Hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation, ils ont augmenté de 0,2%. En moyenne, les économistes anticipaient une progression de 0,1%.
Le nombre de permis de construire est ressorti à 552 000 au mois d'octobre en rythme annualisé. Ce chiffre est inférieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur un chiffre de 580 000. Les mises en chantier sont ressorties à 529 000 au cours du même mois en rythme annuel, alors que le consensus des économistes s'établissait à 600 000.
Les valeurs à suivre
AUTODESK
L'éditeur de logiciels de conception assistée par ordinateur Autodesk a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au troisième trimestre, mais des perspectives décevantes. Le bénéfice net du concurrent de Dassault Systèmes s'est élevé 29,5 millions de dollars, soir 13 cents par action, en forte baisse par rapport aux 104,5 millions de dollars ou 45 cents enregistrés l'année dernière à la même époque. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 27 cents, soit 4 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters.
DELTA
delta Air Lines et ses partenaires commerciaux au sein de l'alliance SkyTeam ont indiqué qu'ils offraient un milliard de dollars à Japan Airlines pour l'inciter à sortir de l'alliance concurrente Oneworld emmené par American Airlines. La proposition se décompose en un investissement de 500 millions de dollars de SkyTeam, 300 millions de garanties de chiffre d'affaires de la part de Delta et 200 millions de financements de Delta. Menacé de faillite, Japan Airlines a demandé la semaine dernière à suspendre provisoirement les versements à ses créanciers.
KRAFT FOODS
Hershey et Ferrero envisageraient une offre commune sur Cadbury, alors que l'offre de 16,2 milliards de dollars du géant américain de l'alimentaire Kraft a été rejetée par le confiseur britannique la semaine dernière, selon des informations de l'agence Reuters. Ferrero a indiqué mercredi avoir tout juste commencé à étudier une offre sur Cadbury, tandis que Hershey a indiqué avoir "pris note" des spéculations des médias. L'offre de Kraft valorise Cadbury à 726 pence.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
mises en chantier : cette donnée communiquée sur une base annualisée donne le nombre de logements mis en chantier chaque mois. Les mises en chantier sont considérées comme un bon indicateur de l'évolution du marché immobilier. Le nombre mensuel de permis de construire est publié en même temps.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.