Les marchés européens sont attendus en hausse à l'ouverture après la correction d'hier. Les investisseurs semblent rassérénés ce matin par les gains enregistrés mardi à Wall Street en fin de séance. Le marché américain a profité de recommandations positives sur les géants de la cote Microsoft et Exxon Mobil, contrebalançant les craintes du marché sur les groupes de distribution Target Corp et Home Depot. Côté macro-économique, les investisseurs suivront avec attention l'indice des prix à la consommation ainsi que les mises en chantier pour le mois d'octobre aux USA cet après-midi.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation d'un petit corps noir de 16 points placé sous la bougie précédente et qui pénètre le quasi gap ouvert en début de semaine. Le marché parisien souffre toujours de la désaffection passagère des investisseurs comme le montre la baisse des volumes depuis une semaine sur les actions ainsi que les contrats futures. L'analyse des chandeliers japonais laisse apparaître un marché en perte de puissance directionnelle, cette configuration provoque à ce stade une phase de consolidation horizontale. Les cours se stabilisent entre 3869 et 3810 points. Pour les jours qui viennent, le bureau d'études DayByDay maintient son avis neutre.
Les valeurs à suivre
DL SOFTWARE
DL Software a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires en hausse de 12,1% à 8,49 millions d'euros. L'éditeur de logiciels métiers destinés aux PME a mis en avant l'accélération de la croissance des revenus récurrents (offres locatives et solutions ASP) qui ont représenté 53,6% de la marge brute de la période, contre 47,3% au troisième trimestre 2008. Au total sur les neuf premiers mois de l'exercice, l'activité est en hausse de 14,9% à 28,16 millions d'euros, et la marge brute a progressé de 16,5% à 24,04 millions d'euros.
JCDECAUX
JCDecaux a annoncé que MCDecaux, sa société commune avec Mitsubishi Corporation, dont il détient 60%, vient de remporter, dans le cadre d'un appel d'offres, le contrat de mobilier urbain de Kyoto pour une durée de 20 ans. Ce nouveau contrat de mobilier urbain publicitaire porte sur l'installation, l'entretien et la commercialisation de 400 abribus publicitaires. Jean-Charles Decaux, Codirecteur général de JCDecaux, a déclaré : "Le choix de JCDecaux constitue une véritable reconnaissance de notre concept par cette ville hautement symbolique pour tous les Japonais".
TECHNIP
Technip et SaudConsult ont signé un protocole d'accord pour une joint venture à parts égales en vue de la création d'un nouveau centre d'ingénierie à Al Khobar, en Arabie Saoudite. Ce nouveau centre d'ingénierie aura la capacité de réaliser tous types de contrats, de l'ingénierie d'avant-projet détaillé (FEED) à l'ingénierie, la fourniture des équipements et la construction (EPC) pour le compte de clients du secteur pétrolier, gazier, pétrochimique et autres industries en Arabie Saoudite.
VIVENDI
Standard & Poor's a maintenu inchangées les notes de crédits long et court terme « BBB » et « A-2 » de Vivendi après l'annonce du lancement d'une OPA sur l'opérateur brésilien GVT. L'agence de notation explique que cette opération d'un montant de 2,8 milliards d'euros absorbera une large portion de la flexibilité de Vivendi en termes d'acquisitions pour ce niveau de notation. Elle n'anticipe néanmoins qu'une hausse modérée de l'endettement ajusté du groupe à l'issue de cette transaction en raison de la solide génération de cash flow attendue au second semestre 2009.
Les chiffres macroéconomiques
14h30
Indice des prix à la consommation pour le mois d'octobre / ETATS-UNIS
14h30
Permis de construire et mises en chantier pour le mois d'octobre / ETATS-UNIS
16h30
Statistiques pétrolières hebdomadaires / ETATS-UNIS
Hier à Paris
Les prises de bénéfices se sont amplifiées sur les marchés européens après l'ouverture dans le rouge de Wall Street. Hier, les indices du Vieux Continent avaient atteint un plus haut de 13 mois. Ces dégagements ont touché en particulier les valeurs bancaires. UBS a annoncé viser un bénéfice annuel avant impôt de près de 15 milliards de francs suisses d'ici trois à cinq ans. A Paris, Accor a échappé à la baisse alors que la scission du groupe devrait avoir lieu plus tôt que prévu. Le CAC 40 a clôturé en recul de 0,88% à 3829,06 points et le FTSE Eurotop en baisse de 0,34% à 2193,02 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont touché un nouveau plus haut de 13 mois à la clôture après un rebond des principaux indices en deuxième partie de séance. Les investisseurs ont joué la hausse après plusieurs recommandations positives de brokers publiées dans la journée. A la clôture, les distributeurs Target Corp et Home Depot continuaient toutefois toujours à peser sur la cote après la publication de leurs résultats trimestriels. Le Dow Jones a gagné 0,29% à 10 437,42 points tandis que le Nasdaq a avancé de 0,27% à 2 203,78 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Standard & Poor's : Standard & Poor's est sans doute la plus connue des agences de notation financière (ou "credit rating"). Une agence de notation attribue, selon des critères et une classification qui lui sont propres, une note traduisant son opinion sur la capacité d'un émetteur à remplir ses obligations financières, (donc à ne pas se trouver en situation de défaut de paiement) et à rembourser ses dettes en temps et en heure.
En tant que mesure du niveau du risque de crédit, la note influe sur le niveau du taux d'intérêt proposé à l'entreprise notée. En d'autres termes, plus la note d'un émetteur est mauvaise, plus il lui coûtera cher d'emprunter car il lui sera difficile d'intéresser les investisseurs.
L'échelle des notes de Standard & Poor's se décline comme suit :
- La catégorie investissement regroupe les notes AAA, AA+, AA, AA-, A+, A, A-, BBB+, BBB, BBB- (notes à long terme, durée initiale de la dette émise supérieure à un an) et A-1+, A-1, A-2, A-3 (notes à court terme, durée initiale de la dette émise inférieure à un an). Cette catégorie est censée refléter une qualité de crédit solide. Si AAA est la note la plus forte, même un A offre une espérance de parcours sans incident, avec une forte probabilité pour que la dette soit remboursée à temps même si l'ENVIRONNEMENT économique ou la société elle-même rencontrent quelques turbulences. Au niveau BBB, la capacité de la société à payer ses intérêts et capital est encore suffisante bien qu' à ce niveau là de note des conditions économiques défavorables ou une modification des circonstances sont davantage susceptibles d'affecter l'aptitude au service normal de la dette.
- La catégorie spéculative regroupe les notes BB+, BB, BB-, B+, B, B-, CCC+, CCC, CCC- (à long terme) et B, C (à court terme). Cette catégorie suppose des risques sérieux d'incidents de paiement, qui deviennent extrêmement sérieux pour les CCC (on parle alors de " junk bond ", ou obligation pourrie). En cas de défaut imminent ou avéré sont appliquées les notes CC et D à long terme, D à court terme.
Les notes long terme de Standard & Poor's sont assorties, d'une perspective " stable ", " positive " ou " négative ". Cette indication a pour but d'indiquer le sens vers lequel les notes sont susceptibles d'évoluer à moyen terme, sans qu'il s'agisse en l'occurrence d'une certitude.
Agence de notation : Une agence de notation est une agence spécialisée qui attribue des notes, sous la forme de symboles, pour qualifier le risque de crédit attaché à une entreprise et à sa dette (négociée sous forme d'obligation). Standard & Poor's, Moody's et Fitch Ratings sont les principales agences de notation de crédit.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.