Les prises de bénéfices se sont amplifiées sur les marchés européens après l'ouverture dans le rouge de Wall Street. Hier, les indices du Vieux Continent avaient atteint un plus haut de 13 mois. Ces dégagements ont touché en particulier les valeurs bancaires. UBS a annoncé viser un bénéfice annuel avant impôt de près de 15 milliards de francs suisses d'ici trois à cinq ans. A Paris, Accor a échappé à la baisse alors que la scission du groupe devrait avoir lieu plus tôt que prévu. Le CAC 40 a clôturé en recul de 0,88% à 3829,06 points et le FTSE Eurotop en baisse de 0,34% à 2193,02 points.
En Suisse, toujours marquée par la crise aujourd'hui, UBS compte redevenir bénéficiaire à moyen terme. La banque suisse espère revenir à un bénéfice annuel avant impôt de près de 15 milliards de francs suisses (9,9 milliards d'euros) d'ici trois à cinq ans, a-t-elle indiqué aujourd'hui dans un communiqué. Cette annonce est accueillie avec peu d'enthousiasme par le marché : le titre UBS a fini en retrait de 3,38% à 16,89 euros.
Accor a dominé le CAC 40 de la tête et des épaules, avec une hausse de 2,38% à 36,94 euros. Le groupe hôtelier, dont le conseil d'administration s'est réuni hier, a annoncé qu'il se prononcerait avant la fin de l'année concernant le projet de scission des deux métiers du groupe. Cette déclaration est accueillie avec enthousiasme par le marché ainsi que par les analystes, qui estiment qu'une telle manoeuvre serait bénéfique pour les actionnaires.
Sur le marché SRD, Casino a gagné 1,83% à 58,55 euros, après avoir annoncé un vaste projet de réorganisation. Le distributeur stéphanois entend en effet développer les relations entre ses hypermarchés et ses supermarchés français. Un poste de directeur général "fédérant les branches hypermarchés et supermarchés" sera ainsi créé et confié à André Lucas. Les directeurs généraux exécutifs de chacune des deux branches y seront rattachés, a précisé le cinquième distributeur français.
Les chiffres macroéconomiques
La zone euro a enregistré un excédent commercial de 3,7 milliards d'euros en septembre, selon Eurostat, l'office statistique des communautés européennes. Elle affichait un déficit de 6 milliards d'euros en septembre 2008 et de 2,3 milliards d'euros en août 2009. En septembre 2009 par rapport à août 2009, les exportations corrigées des variations saisonnières ont augmenté de 5,5% et les importations de 1,1%.
La production industrielle a progressé de 0,1% au mois d'octobre aux Etats-Unis alors que les analystes attendaient une progression de 0,4%. Au mois de septembre, la production industrielle avait cr- de 0,6%. Les taux d'utilisation des capacités de production sont ressortis à 70,7% là où le marché tablait sur un chiffre de 70,8%. En septembre, les taux d'utilisation étaient ressortis à 70,5%.
Les prix à la production ont augmenté de 0,3% au mois d'octobre aux Etats-Unis, là où le marché attendait une hausse de 0,5%. En septembre, ils avaient reculé de 0,6%. Hors alimentation et énergie, les prix à la production ont chuté de 0,6% en octobre, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 0,1%.
A la clôture, l'euro cote 1,4835 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.