Les marchés européens sont attendus en repli à l'ouverture après la nette hausse de la séance de lundi qui avait porté les principaux indices à un plus haut de 13 mois. Les investisseurs devraient logiquement se livrer à des prises de bénéfices, au moins en début de séance. La journée devrait ensuite être rythmée par la publication de la balance commerciale pour le mois de septembre en zone euro à 11h et par l'indice des prix à la production pour le mois d'octobre aux USA à 14h30. Les valeurs liées aux matières premières devraient être surveillées après le repli du prix du baril de brut.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation d'un petit corps blanc de 26 points positionné au-dessus de la zone de résistance qui bloquait le mouvement de reprise la semaine dernière. Un quasi gap a été ouvert dès le début de la séance sur le marché parisien poussé par la bonne tenue des Bourses asiatiques. Cet élément technique positif est en faveur des intérêts acheteurs. L'indice CAC 40 va maintenant tenter de revenir au contact de son précédent plus haut annuel inscrit à 3913 points mais cependant la faiblesse des volumes n'apparaît pas comme un facteur encourageant. Dans ces conditions le bureau d'études DayByDay maintient son avis neutre pour les jours à venir.
Les valeurs à suivre
EADS
EADS (+ 4,52% à 13,75 euros) a affiché la plus fortes hausse de l'indice CAC 40 grâce une génération de trésorerie meilleure que prévu au troisième trimestre. Oddo évalue à 56 millions le free cash flow généré par le groupe d'aéronautique et de défense sur cette période. EADS envisage désormais une consommation de flux de trésorerie inférieure à un milliards d'euros en 2009, hors avion de transport militaire A400M.
PUBLICIS
Publicis Groupe annonce dans un communiqué la création de MS&L Group, un réseau de relations publiques et d'événementiel regroupant MS&L Worldwide, Publicis Consultants et Publicis Events. Publicis évoque une «initiative stratégique qui renforce l'offre RP et événementielle du groupe pour mieux servir ses clients mondiaux». La nouvelle organisation sera dirigée par Olivier Fleurot, CEO de MS&L Group, précise Publicis. Elle emploiera plus de 2 500 personnes et sera présente dans 50 pays.
SAFT
Le groupe de conception et de production de batteries Saft a confirmé dans un communiqué l'implantation d'une usine de batteries lithium-ion à Jacksonville, en Floride. «Suite à l'octroi d'une subvention de 95 millions de dollars du département américain de l'nergie au titre de l'American Recovery and Reinvestment Act (...) et à la conclusion des négociations entre Saft, l'tat de Floride et la ville de Jacksonville, l'usine de fabrication de batteries lithium-ion (Li-ion) du futur entrera très prochainement en construction à Jacksonville», indique le groupe dans un communiqué.
VIVENDI
Vivendi a annoncé vendredi qu'il s'était assuré le contrôle de l'opérateur fixe brésilien GVT grâce à l'acquisition de 37,9% de son capital et d'options d'achat irrévocable pour 19,6% supplémentaires. Le groupe français a proposé 56 reals par action, ce qui valorise la société à 2,8 milliards d'euros. Ces actions et ces options représentent 57,5% du capital de GVT. Vivendi a donc surenchéri à la surprise des investisseurs sur Telefonica qui proposait 50,50 real par action.
Les chiffres macroéconomiques
11h00
Balance commerciale pour le mois de septembre / ZONE EURO
14h30
Indice des prix à la production pour le mois d'octobre / ETATS-UNIS
15h15
Production industrielle et taux d'utilisation des capacités de production pour le mois d'octobre / ETATS-UNIS
Hier à Paris
Les marchés européens ont clôturé en hausse après une séance calme. Tout d'abord portée par la publication d'une croissance meilleure que prévu au Japon, la confiance des investisseurs a ensuite été confortée par des chiffres macro-économiques encourageants en provenance des Etats-Unis. A Paris, Vivendi est resté à la traîne après l'acquisition de l'opérateur fixe brésilien GVT, à un prix jugé trop élevé par les investisseurs. Le CAC 40 a gagné 1,50% à 3 863,16 points tandis que l'Eurotop 100 a avancé de 1,54% à 2 200,59 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a terminé la séance en hausse lundi, à un plus haut de clôture inédit depuis 13 mois. Le marché américain a profité d'un regain de confiance suite aux déclarations optimistes de Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale. Ce dernier a laissé entendre que la Fed pourrait continuer à adopter une politique de taux d'intérêt bas. La hausse des cours du pétrole a par ailleurs favorisé les valeurs liées aux matières premières. A la clôture, les indices Dow Jones et Nasdaq avaient gagné respectivement 1,33% à 10 406,96 points et 1,38% à 2 197,85 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Free Cashflow : Terme anglais fréquemment utilisé à la place de " flux de trésorerie disponible après impôt ". Il s'agit du flux de trésorerie (l'apport de liquidités) issu de l'activité de l'entreprise, diminué des charges d'imposition. Le free cashflow représente en fait les liquidités disponibles pour rembourser les emprunts contractés par l'entreprise ou pour rémunérer ses actionnaires.
EBITDA : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'EBE français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.