Les marchés européens ont clôturé en hausse après une séance calme. Tout d'abord portée par la publication d'une croissance meilleure que prévu au Japon, la confiance des investisseurs a ensuite été confortée par des chiffres macro-économiques encourageants en provenance des Etats-Unis. A Paris, Vivendi est resté à la traîne après l'acquisition de l'opérateur fixe brésilien GVT, à un prix jugé trop élevé par les investisseurs. Le CAC 40 a gagné 1,50% à 3 863,16 points tandis que l'Eurotop 100 a avancé de 1,54% à 2 200,59 points.
Le titre Hennes & Mauritz a chuté de 3,56% à 420,50 couronnes suédoises alors que le groupe a dévoilé ce matin une baisse surprise des ventes au mois d'octobre. Le groupe suédois d'habillement a en effet publié un recul de 3% de ses ventes le mois de dernier à magasins comparables par rapport à la même période l'année dernière. Les analystes tablaient sur une hausse des ventes de 5,1%. Les ventes totales ont elles progressé de 7% ; là encore, c'est moins bien qu'attendu, puisque le marché anticipait une hausse de 14,9%.
Vivendi a enfin décroché son relais de croissance dans les pays émergents en s'assurant le contrôle de l'opérateur fixe brésilien GVT. Mais le prix proposé de 2,8 milliards d'euros pour la totalité du groupe, soit 33% de plus que sa première offre, est jugé trop élevé par les investisseurs. Résultat, l'action Vivendi (-2,57% à 19,30 euros) a affiché la plus forte baisse de l'indice CAC 40. La surprise a été totale car GVT semblait promis à Telefonica qui avait renchéri deux fois sur Vivendi et était à même de réaliser des synergies plus importantes en raison de son implantation au Brésil.
EADS (+4,52% à 13,75 euros) a essuyé une perte nette de 87 millions d'euros au troisième trimestre, contre un bénéfice de 679 millions d'euros, un an plus tôt. Le résultat opérationnel avant intérêts, impôts, dépréciation, amortissements et éléments exceptionnels (EBIT) a reculé de 77% à 201 millions d'euros. « Chez Airbus, l'EBIT a considérablement chuté par rapport au T3 2008 lorsqu'il était soutenu par un effet de 965 millions d'euros résultant de la réévaluation des provisions pour pertes à terminaison au taux de change de clôture », a souligné le groupe d'aéronautique et de défense.
Les chiffres macroéconomiques
Le taux d'inflation de la zone euro s'est élevé à - 0,1% au mois d'octobre sur un an contre - 0,3% en septembre. L'année dernière, il était ressorti à 3,2% sur la même période. Le taux d'inflation mensuel est ressorti à 0,2% en octobre 2009.
Aux Etats-Unis, les stocks des entreprises ont baissé de 0,4% en septembre après une baisse de 1,6% en août, chiffre révisé de -1,5%. Les économistes tablaient sur une baisse de 0,7%.
L'indice manufacturier de la Fed de New York est ressorti à 23,51 au mois de novembre, alors que les analystes attendaient un chiffre de 30. Au mois d'octobre, il s'était élevé à 34,57.
Les ventes au détail ont progressé de 1,4% en octobre, à comparer avec un consensus de +0,9%. Hors automobile, elles ont progressé de 0,2%. Le consensus s'élevait à +0,4%.
A la clôture, l'euro cote 1,4966 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ebitda : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'ebe français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.