
La Bourse de Paris s'est nettement redressée (+2,40%) mercredi récupérant de ses pertes de mardi grâce à un important courant acheteur et encouragée par des indicateurs macroéconomiques satisfaisants.
A la clôture, l'indice vedette s'est adjugé 86,06 points pour s'inscrire à 3.670,33 points dans un volume d'échanges de 3,3 milliards d'euros.
Il s'agit de la première hausse de plus de 2% en clôture du CAC 40 depuis 3 semaines.
Même mouvement haussier sur les autres grandes places européennes avec le Dax à Francfort qui a gagné 1,70% et le Footsie à Londres qui a progressé de 1,40%. L'Eurostoxx 50 a pris 1,85%.
Plusieurs éléments ont plaidé en faveur de ce redressement: une correction technique et des indicateurs économiques qui sans être enthousiasmants ont permis de conforter le marché.
"Après un indice qui a baissé sous les 3.600 points sans véritable raison, les investisseurs sont revenus en force estimant que rien ne méritait une telle baisse et ont voulu profiter de cours attractifs", a expliqué un vendeur d'actions parisien.
Par ailleurs, une batterie d'indicateurs les ont confortés même si la statistique de la zone euro était conforme aux prévisions et les deux chiffres nord-américains sont ressortis décevants par rapport aux attentes.
Dans la zone euro l'activité a progressé pour le troisième mois consécutif en octobre enregistrant sa plus forte croissance depuis près de deux ans, pour s'établir à 53 points. Outre-atlantique le rythme des destructions d'emplois a continué de ralentir aux Etats-Unis en octobre, à 203.000 emplois contre 227.000 en septembre, soit un peu moins que les prévisions qui tablaient sur 198.000 suppressions de postes. Quant à l'activité dans les services, elle a ralenti contre toute attente en octobre aux Etats-Unis de 0,3 point pour s'établir à 50,6%, alors que les analystes prévoyaient 51,5%.
"Mais le marché avait besoin de monter et a considéré ces chiffres comme satisfaisants d'autant qu'ils devraient encore éloigner toute perspective de politique monétaire restrictive", a indiqué un vendeur d'actions.
Toutes les valeurs du CAC 40 à l'exception de Pernod Ricard étaient en hausse.
Le titre Alcatel-Lucent (+6,% à 2,64 euros) s'inscrivait parmi les plus fortes hausses dopé par une note de BofA-Merrill Lynch favorable. Les analystes estiment que le faible cours représente une opportunité pour se positionner sur ce titre qui recèle un bon potentiel.
Total qui dans la matinée avait fléchi, le marché ayant mal réagi aux résultats du groupe, a terminé la séance en hausse de 1,66% à 41,63 euros.
Les valeurs bancaires malmenées depuis plusieurs séances se redressaient. La Société Générale a terminé en forte hausse +4,80% à 45,71 euros. La banque a annoncé un bénéfice net qui a plus que doublé mais inférieur aux prévisions. En revanche ce qui a plu aux marchés est le retour bénéficiaire des activités de marché. Dans son sillage, BNP Paribas gagnait 4,15% à 52,97 euros, Crédit Agricole +4,62% à 13,68 euros.
Sur le service de règlement différé, JC Decaux gagnait 5,73% à 15,51 euros dopé par un relèvement de sa notation par CM-CIC qui est passé de "conserver"' à "acheter" et ce malgré la perspective d'une baisse du chiffre d'affaires sur l'ensemble de 2009 annoncée par le groupe.
Pernod Ricard cédait -0,72% à 56,73 euros pénalisé par une note de Barclays Capital qui a entamé son suivi sur le titre à "sous-pondérer".