Les marchés européens ont clôturé la séance en franche hausse, malgré des statistiques macro-économiques mitigées en provenance des Etats-Unis. Le compartiment automobile a été à l'honneur après la révision à la hausse des prévisions du japonais Nissan. Le secteur bancaire s'est également distingué après la publication des résultats de Société Générale, et alors que BNP Paribas doit dévoiler demain ses comptes trimestriels. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 2,40% à 3 670,33 points tandis que l'Eurotop 100 a gagné 1,19% à 2 092,49 points.
Adidas a gagné 3,55% à 33,80 euros, après avoir enregistré un bénéfice d'exploitation en recul de 29% au troisième trimestre à 336 millions d'euros, et un chiffre d'affaires de 2,89 milliards d'euros, conformément aux attentes du consensus Reuters. "Le sentiment des consommateurs et de la distribution oscille toujours entre crainte et optimisme. Toutefois, nous sommes prêts à faire face à toute difficulté qui pourrait jaillir sur notre chemin et je suis prudemment optimiste", a déclaré le président du directoire Herbert Hainer, cité dans un communiqué.
Avec une hausse de 4,56% à 45,64 euros, Société Générale a connu l'une des plus fortes progressions de l'indice CAC 40. La valeur surperforme largement l'indice DJStoxx du secteur bancaire, qui progresse de 2,24%. Les investisseurs se sont tournés vers Société Générale après la publication des résultats trimestriels, malgré un bénéfice net inférieur au consensus et des réactions mitigées parmi les analystes. Ce matin, un article de La Tribune faisait par ailleurs état d'une rumeur d'intérêt de BNP Paribas sur Société Générale ; information aussitôt démentie par BNP.
EDF Energies Nouvelles a progressé de 4,08% à 36,35 euros à la veille de la publication, avant-Bourse, de son chiffre d'affaires du troisième trimestre. A l'occasion de ses résultats semestriels, le spécialiste des énergies renouvelables avait réaffirmé son objectif d'Ebitda compris entre 280 et 300 millions d'euros, dans des conditions identiques à 2008 et avec une parité euro/dollar de 1,35. Dans une note publiée aujourd'hui, Gilbert Dupont a revu à la hausse sa prévision de chiffre d'affaires 2009 de 908,3 à 938,3 millions d'euros, contre un consensus médian JCF de 968 millions.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la production ont baissé de 0,4% au mois de septembre par rapport au mois d'août en zone euro, soit une contraction annuelle de 7,7% selon les données d'Eurostat.
L'indice PMI Markit des services a atteint 52,6 au mois d'octobre contre 50,9 au mois de septembre. L'estimation flash de cet indice donnait 52,3. Il s'agit d'un plus haut de 22 mois pour cet indicateur.
La semaine dernière, les stocks de brut ont reculé de 4 millions de barils alors que les économistes tablaient sur une hausse de 1,4 million. De même, les stocks d'essence se sont repliés de 300 000 barils, contre un consensus de + 300 000 barils.
Aux Etats-Unis, l'indice ISM des services du mois d'octobre est ressorti à 50,6, soit inférieur au consensus de 51,5. Au mois de septembre, il s'est établi à 50,9.
Aux Etats-Unis, les entreprises ont supprimé 203 000 emplois au mois d'octobre, selon l'enquête mensuelle d'ADP. Les économistes attendaient en moyenne 190 000 suppressions. En revanche, les suppressions comptabilisées par ADP en septembre ont été revues à la baisse à 227 000 contre 254 000 annoncé précédemment.
Les commandes à l'industrie ont progressé de 0,9% au mois de septembre aux Etats-Unis, alors que les analystes attendaient une hausse de 0,8%. En août, les commandes avaient reculé de 0,8%.
Vers 17h30, l'euro cotait 1,4834 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.